« Le dispositif « Je veux aider », basé sur la réserve civique, instituée par la loi « égalité et citoyenneté » du 27 janvier 2017, vise à répondre au désir d’engagement des citoyens qui s’est largement manifesté après les attentats de 2015 », a rappelé Maiwelle Mezi, chargée au sein de la Dinum du déploiement auprès des collectivités, à l’occasion d’un webinaire pour faire le point sur le dispositif, le 15 septembre dernier.
2 000 collectivités inscrites
« Aujourd’hui, environ 2 000 collectivités sont inscrites sur la plateforme “Je veux aider” et proposent des missions. », détaille Maiwelle Mezi. Parmi les collectivités inscrites, on compte 80 % de collectivités rurales. Le dispositif est par exemple aujourd’hui très prisé de certaines collectivités en quête d’assesseurs lors des élections.
Tel a été le cas pour la ville de Reims : « Nous avons eu une vingtaine d’assesseurs en plus grâce à la plateforme », a salué Véronique Visneux, directrice de la relation et la satisfaction des usagers et de l’engagement citoyen. La collectivité compte continuer à utiliser la plateforme, pour les actions menées par la ville, par exemple à l’occasion des fêtes johanniques, et en fait également la promotion auprès des associations locales pour qu’elles s’en servent aussi.
Dix grands champs d’actions
Ce sont les deux possibilités cumulables de ce dispositif : que les collectivités relaient l’offre auprès des associations de leur territoire, et/ou qu’elles s’inscrivent elles-mêmes et publient des missions en leur nom propre.
Dix grands domaines ont été identifiés :
- Solidarité et insertion ;
- Education pour tous ;
- Mobilisation covid ;
- Protection de la nature ;
- Santé pour tous : un partenariat a été signé avec le ministère de la Santé, les ARS et l’AMF concernant la mise en place de missions de bénévolat en temps de forte chaleur et d’épisode caniculaire (maintenir un lien social, assurer une permanence téléphonique, promouvoir l’inscription sur les registres communaux, etc) ;
- Arts et cultures ;
- Mémoire et citoyenneté (qui a permis de recruter des assesseurs bénévoles) ;
- Sport ;
- Coopération internationale ;
- Prévention et sécurité : sur ce dernier volet, un partenariat a été signé avec le ministère de l’Intérieur pour promouvoir ce type de missions, le cadre juridique de la réserve communale de sécurité civile étant jugé très contraignant.
« C’est un axe encore à penser, qui permet d’associer les citoyens à la protection et la sécurité, cela peut être intéressant à développer pour les collectivités dans les années à venir surtout au regard du réchauffement climatique », a relevé Maiwelle Mezi. Cela permet en effet de renforcer les capacités d’une commune lorsqu’elle fait face à une situation d’urgence, comme les incendies de cet été (sensibilisation auprès des populations, des établissements scolaires, surveillance des massifs, etc).
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