Dans leur rapport présenté le 17 février, les députées Nathalie Sarles (LREM) et Sylvie Tolmont (PS) ont rappelé les spécificités de la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, par rapport au Plan quinquennal de lutte contre la pauvreté et l’exclusion 2013-2017 : la priorité donnée à la petite enfance et à l’insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA ; le travail sur la gouvernance à travers la contractualisation entre l’Etat et les collectivités territoriales. Ralentie par la crise sanitaire, la « stratégie pauvreté » affiche des résultats contrastés, qui ne font que ressentir le besoin de politiques structurelles.
Alerte sur l’enracinement de la pauvreté
Le rapport brosse un tableau très complet de la pauvreté en France. Il met en garde contre son enracinement, en pointant une étude de la DREES du début du mois de février, qui alerte sur la hausse du recours à l’aide alimentaire en 2021 par rapport à l’avant-crise. En effet, 21 % des centres de distribution répondants estiment qu’elle est en hausse forte, et 36 % que cette hausse est modérée. Elle est la plus importante en Ile-de-France, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en outre-mer. 65 % témoignent d’un accroissement de la part des nouveaux bénéficiaires sur l’ensemble du public, et 18 % considèrent que cet accroissement est fort. La part des 18-24 ans augmente sur les territoires où ils habitent : 17 % contre 13 % en moyenne, la part des étudiants s’élève à 18 % contre une moyenne de 10 %.
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