Tout comme « le développement durable est un oxymore », faire croire que le numérique est écologique est une aberration, selon Florence Rodhain. Dans son dernier ouvrage, « La Nouvelle Religion du numérique, le numérique est-il écologique ? », cette docteure et directrice de recherche en systèmes d’information à l’université de Montpellier tente de faire tomber ce qu’elle désigne comme étant une « pensée magique » : le tout numérique est présenté comme étant la solution pour régler tous nos maux, et notamment ceux de la planète. Or, comme le souligne la chercheuse, les nouvelles technologies requièrent l’extraction de matières premières rares et sont difficilement recyclées. Pire, l’obsolescence programmée entraîne une consommation frénétique.
Dans ce pamphlet rédigé en courtes chroniques, pour ne pas submerger le lecteur d’informations techniques, Florence Rodhain démontre que ce monde de l’immatériel et ce cloud sont en réalité énergivores. Selon elle, il ne faudrait pas parler de « dématérialisation », mais de « démultiplication de la matière ».
En effet, le document numérisé vient bien souvent en plus du papier, il ne le remplace pas. Cette démultiplication a un impact direct ...
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- « La Nouvelle Religion du numérique, le numérique est-il écologique ? », Editions Management et Sociétés, août 2019.
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