Au RSA (revenu de solidarité active) depuis 2009, année du décès du père de sa fille, Léthicia Montoya est allée à la réunion de présentation de Reliance, début 2018, non par conviction, mais parce qu’elle craignait de perdre son allocation. Pourtant, au bout de seulement deux mois dans le dispositif, elle a trouvé un emploi d’agent d’entretien dans un collège. Et, surtout, la confiance en soi, perdue dans la monotonie d’une vie marginale, faite de renoncements. « Les conseillères sont à l’écoute de tous nos problèmes, pas seulement des questions liées à l’emploi », raconte-t-elle.
Ce dispositif d’accompagnement global des chefs de famille monoparentale au RSA depuis plus de deux ans est né dans le cadre d’une démarche expérimentale basée sur un partenariat entre le conseil départemental de Meurthe-et-Moselle et la caisse d’allocations familiales. En 2016, les deux institutions tentent de lancer un contrat à impact social. Cependant, au bout d’un an, l’Impact Invest Lab aboutit à une triste conclusion : le travail d’insertion de ce public particulier ne peut être rentable.
Optique d’investissement social
La puissance publique ne se décourage pas, et décide de subventionner l’action, toujours dans une optique d’investissement social. Une étude de 2017 de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) montre qu’à partir d’un taux d’insertion de 20 % de ce public, au lieu de 7 % habituellement, le rendement social, c’est-à-dire le comparatif entre les coûts et les bénéfices pour diverses institutions, devient positif.
Trois associations ...
[70% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes, Club Santé Social
VOUS N'êTES PAS ABONNé ?
Testez notre Offre Découverte Club Santé Social pendant 15 jours
J’en profiteThèmes abordés
Régions