Les données de 16 000 allocataires, l’équivalent de quelque 150 000 lignes Excel, et une quarantaine d’indicateurs de l’Insee, voilà peu ou prou les ingrédients qui ont permis à un prototype basé sur le big data de faire ses preuves dans la lutte contre le non-recours au RSA dans le département du Finistère.
« Nous voulions sensibiliser l’ensemble des cadres, en montrant de façon très concrète ce que pouvait apporter le pilotage par la donnée. Ce projet s’inscrivait par ailleurs dans l’un des axes emblématiques de cette mandature : l’accès au droit », explique le directeur général des services du département, Dominique Soulier.
Lancée à la fin de l’année 2017, cette expérimentation a été menée par la société Civiteo, avec l’objectif suivant : identifier des zones de non-recours au RSA grâce aux outils de type big data. Le Finistère a donc mis à disposition les données portant sur l’ensemble des 16 000 bénéficiaires du RSA que compte le département sur les cinq dernières années.
« Le fichier a été rigoureusement anonymisé, en conformité avec les recommandations de la CNIL », indique Dominique Soulier. Ces données ont ensuite été croisées avec une quarantaine d’indicateurs sociodémographiques et économiques de l’Insee au niveau des IRIS (unité statistique de base d’environ 2 000 habitants).
Élaborer une modélisation grâce à des extrapolations
« Grâce à un algorithme d’inférence écologique », c’est-à-dire capable d’utiliser de nombreuses variables pour effectuer des extrapolations, le prototype a pu constituer une modélisation. Il a ainsi identifié des
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