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Comment faire sortir le bâtiment à énergie positive du champ expérimental dans lequel il est aujourd’hui cantonné ? Comment l’adapter aux nouveaux enjeux de la transition énergétique ? Comment faire passer le Bepos de l’échelle du bâtiment à celle de l’îlot, puis du quartier et de la ville ? Ces questions ont été au centre d’une journée d’étude organisée le 12 mai à Montpellier par le CNFPT, Ecobatp LR, l’AITF, la ville et la métropole de Montpellier. Les échanges ont permis d’identifier sept enjeux.
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Cap sur le bâtiment à énergie positive
1) Prendre en compte le cycle de vie du bâtiment
Le « Bepos nouveau », comme le qualifie Alain Maugard (1), président de Qualibat et co-inventeur du concept de bâtiment à énergie positive, devra viser non seulement à réduire le carbone émis par la consommation du bâtiment, mais aussi celui relâché lors de sa construction. « A force de faire des bâtiments économes en énergie, le “carbone gris“ de la construction devient majeur, souligne-t-il. Ainsi, si vous faites la somme du carbone émis chaque année par un bâtiment à énergie positive, il faudra 80 ans pour égaler les émissions liées à la construction du bâtiment. Cette durée est de 50 ans pour un bâtiment RT 2012. Il faut donc chercher aujourd’hui à décarboner la production. »
Céline Mouvet, chef de projet réglementation thermique dans les bâtiments neufs au ministère de l’Environnement, l’a confirmé : la future réglementation « énergétique et environnementale » comportera deux indicateurs principaux, l’un portant sur la réduction des consommations d’énergie renouvelables et le déploiement des ENR, l’autre visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre ...