Idrrim
Une présence à la baisse des ingénieurs et techniciens sur les chantiers peut faire craindre des coûts et des délais mal maîtrisés, couplés à un vieillissement prématuré d’ouvrages dont la qualité n’aurait pas été contrôlée correctement. Afin d’éviter que des critiques ne s’abattent sur les personnels, la maîtrise d’œuvre et la maitrise d'ouvrage publiques doit s’appuyer sur la consolidation de son réseau professionnel pour apporter des solutions. Marc Tassone, directeur général de l’Idrrim, préconise donc anticipation, dialogue et formation.
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Quels risques encoure-t-on si la présence des cadres techniques sur les chantiers diminue ?
Marc Tassonne, DG de l’Idrrim : Les constructions publiques sont, par essence, payées par les impôts des citoyens et la dépense correspondante doit être maîtrisée. Surtout à l’heure où nous cherchons par tous les moyens à réduire le déficit public.
Tout dépassement de budget, de délai, toute non-conformité en matière de qualité entraînant des dégradations prématurées, sont des sources de dépense publique supplémentaire, qui auraient pu être évitées. Il est donc essentiel de limiter le risque d’occurrence de telles situations. Une maîtrise d’œuvre raisonnablement présente sur le terrain, et disposant des compétences nécessaires, constitue une bonne réponse pour limiter ces risques.
Les cadres techniques montrent-ils le même intérêt qu’autrefois au bon déroulement des chantiers ?
L’intérêt des agents pour les chantiers de construction n’a pas faibli, mais la donne a changé. Il faut tout d’abord reconnaître que la décentralisation, aux vertus indéniables, a engendré d’importants changements dans les organisations. Autrefois, beaucoup d’agents de collectivités étaient formés à l’école des DDE. Avec la décentralisation, nous avons assisté à l’éclatement de la maîtrise d’ouvrage, avec pour conséquence la dispersion des compétences ...