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Baptisée « Baignade Interdite », l’application éditée par l’institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France (IAU) permet aux Franciliens de déterminer les zones inondables en cas de crue.
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L’institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France (IAU) a développé mi-avril une application interactive permettant d’obtenir diverses informations sur les zones inondables de la région francilienne.
Si une crue de la Seine devait se produire, à l’instar de celle de 1910 touchant la capitale ainsi que plusieurs communes d’Ile-de-France, ce service permettrait alors aux habitants de déterminer s’ils sont concernés ou non.
L’application a été développée dans le cadre d’un concours de cartographie lancé par la Fronderie, l’agence numérique d’Ile de France. L’utilisation est simple : il faut dans un premier temps se géolocaliser, taper le nom de sa ville ou cliquer sur un point précis de la carte interactive.
Des informations sur les zones inondables – Une série d’informations sur les zones inondables sont données : le nombre d’habitations et de résidents impactés ainsi que les équipements de transports et les établissements de santé et d’enseignement touchés.
L’application permet aussi de visualiser à l’aide d’un pictogramme représentant une maison, la hauteur de l’eau et d’indiquer la superficie communale inondable.
Prise de conscience – Une application qui se veut « ludique » comme l’explique dans Le Monde Simon Carrage, géomaticien à l’IAU-IDF qui a dirigé l’équipe de conception de l’application.
« L’objectif est de favoriser une prise conscience sans dramatiser. Plus la population sera préparée, mieux elle saura s’organiser. Une crue est un phénomène naturel que l’on peut freiner, mais pas empêcher. On a beau construire des digues, aménager des grands lacs, un tel phénomène échappe pour une large part à l’action humaine » précise-t-il.
Le service « Baignade interdite » est accessible sur les ordinateurs et devrait bientôt l’être sur les mobiles et les tablettes.
En 1910, plus de 200 000 parisiens avaient été alors sinistrés. La montée des eaux avait duré une dizaine de jours et la Seine avait atteint un niveau de 8,62 mètres. La décrue dura ensuite près de deux mois.
Selon une étude de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) publiée en janvier dernier, une crue de cette ampleur aujourd’hui priverait 5 millions de Franciliens d’eau et les réseaux de transports et d’électricité seraient affectés. Les dommages pourraient s’élever de 3 à 30 milliards d’euros.
