Avec la loi du 6 février 2014 interdisant l'usage de pesticides dans les espaces verts publics à partir de 2020, la marche vers le « zéro phyto », enclenchée notamment par le Grenelle de l’Environnement, dispose désormais d’un calendrier et d’un cadre législatif. Au-delà des seuls parcs et jardins, c’est un pan entier de l’aménagement urbain qui est concerné par ce virage (voirie, bâtiments, espace public…). Avec bien sûr, à la clé, un impact non négligeable sur l’eau et les milieux naturels.
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En route vers le "zéro phyto"
Bien sûr, la France demeure le premier consommateur européen de pesticides, et le 3e mondial, en raison de leur usage encore intensif dans un secteur agricole prépondérant(1). L’objectif du Plan Ecophyto, élaboré lors du Grenelle de l’environnement, d’une réduction de 50 % de l’usage des produits phytosanitaires sur l’ensemble du territoire national à l’horizon 2018, paraît, dans ce contexte, difficile à atteindre.
Mais si l’agriculture s’est montrée plutôt mauvaise élève jusqu’à présent, ce n’est pas le cas des collectivités locales, qui ont pour beaucoup déjà mis en œuvre des plans de gestion différenciée des espaces verts. Certaines ont déjà aboli totalement l’usage des pesticides, d’autres se sont donné les moyens pour y parvenir dans les prochaines années.