Professeur associé d’économie sociale à l’université de Paris-Est Marne-la-Vallée, Michel Abhervé s’étonne de cette mesure, prise avant sans même en avoir jamais été discuté, y compris pendant les campagnes électorales. Il souligne également le délai important entre l’annonce de la suppression de contrats aidés et la mise en place du plan de formation pour les anciens bénéficiaires annoncé par le gouvernement.
Pourquoi y a-t-il autant de contrats aidés dans les collectivités ?
Cela fait longtemps qu’il y a des contrats aidés dans les collectivités. Historiquement, l’Etat a fait le siège des collectivités pour qu’elles acceptent de prendre de plus en plus de contrats aidés. Il a d’ailleurs montré peu assuré pour que ces emplois soient renouvelés uniquement pour de bonnes raisons : véritable formation, accompagnement… De ce point de vue, la critique que fait actuellement le gouvernement aux contrats aidés est partiellement juste : c’est devenu une routine de fonctionnement et une forme de réalisation d’un service public avec du personnel précaire pour un certain nombre d’entre eux. Mais un vrai service est rendu au public, surtout dans un contexte de réduction budgétaire des collectivités où l’Etat leur serrait la vis financièrement et leur expliquait que si elles prenaient des contrats aidés on les aiderait d’une autre façon.
Quelles vont être les difficultés pour les collectivités ?
Il y a des conséquences directes mais aussi indirectes.
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