Le confinement de mars 2020, qui a empêché les élèves d’aller en classe durant quatorze semaines, a forcé Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, à réinvestir le numérique éducatif en urgence, après avoir coupé brutalement les budgets de ses prédécesseurs. Le 21 septembre 2020, il annonçait l’expérimentation des « TNE » , un « démonstrateur national » lancé à marche forcée dans l’Aisne et le Val-d’Oise.
Il s’agit « de tester le déploiement d’équipements numériques, de contenus pédagogiques et de dispositifs de formation des professeurs et des familles », une attention étant portée à l’inclusion numérique de celles les plus éloignées de l’école. Au total, 27,3 millions d’euros y sont consacrés, financés par le Programme d’investissements d’avenir. Le tout devant être évalué pour mesurer la pertinence d’une extension à d’autres territoires. Le ministère espérait obtenir un « effet transformant » des pratiques d’enseignement et des stratégies d’apprentissage, et garantir la continuité pédagogique en cas de confinement.
Un an après le lancement des TNE, l’expérimentation est-elle aussi « positive » que le Premier ministre a bien voulu le dire le 8 octobre, annonçant son extension à dix nouveaux départements ? « Du point de vue pédagogique, on ne peut pas répondre en quelques mois », convient Jean-François Cerisier, directeur du laboratoire Techné (technologies numériques pour l’éducation), chargé d’évaluer le démonstrateur durant trois ans. Une chose est sûre : cela ne s’est pas aussi bien passé que Jean Castex l’affirme.
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