BENJAMIN MARCUS
Pour son université d’été, qui se tient du 3 au 5 juillet à Deauville, l’Association des directeurs généraux de communautés de France (ADGCF) convie ses adhérents à un exercice de prospective collective autour des fondements de la décentralisation. Le but : construire les territoires en cohérence avec la société actuelle. Explications avec David Le Bras, délégué général de l’ADGCF.
Ma Gazette
Sélectionnez vos thèmes et créez votre newsletter personnalisée
Pourquoi pensez-vous que l’organisation territoriale ne correspond plus aux enjeux d’aujourd’hui ?
Lors de notre assemblée générale de 2017, au moment où les fusions des « intercos » se terminaient, un débat a émergé spontanément sur le sens des réformes territoriales. Pourquoi baisser la dépense publique ? La décentralisation est-elle toujours une source de progrès ? Nous nous sommes aperçus qu’aucun bilan n’avait jamais été tiré des réformes pensées dans les années 70. A l’époque, la France comptait 2,5 millions d’agriculteurs (12 % des emplois) et 6,6 millions de personnes travaillant dans l’industrie (28,5 % des emplois). Une forte part de l’économie était localisée dans les territoires. Aujourd’hui, l’emploi tertiaire domine, et 80% des Français travaillent dans une commune et ...