Organiser des « stages de pauvreté » encadrés par des pairs aidants pour les élus, afin qu’ils prennent conscience de la réalité de la vie sans abri : c’est probablement la plus originale des 20 propositions des personnes précaires dans le cadre du Grand débat national.
Elle répond à un défi : le fossé qui sépare la classe politique des pauvres. C’est sous forme de défis et de solutions qu’ont été présentées ces propositions par des personnes en situation de précarité ou d’exclusion, souvent impressionnées et émues dans l’amphithéâtre du Conseil économique, social et environnemental.
Dès le lendemain de l’annonce du grand débat national, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) décide de ne pas laisser les personnes exclues ou précaires sans voix (1). « Il y avait un risque de ne pas prendre en compte la parole des plus pauvres, c’est à dire entre 2 à 3 millions de personnes, car elles n’iraient pas spontanément participer, elles ont tendance à s’autocensurer », confie Florent Gueguen, directeur de la FAS. Plusieurs associations se saisissent de l’idée : l’Armée du salut et l’Uniopss (Unions nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux), qui vont porter la démarche, mais aussi Emmaüs solidarité, Aurore, le Conseil national des personnes accompagnées (CNPA), l’Association des paralysés de France – France handicap, le Samu social de Paris.
Le délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté, Olivier Noblecourt, ne ...
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