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Selon le rapport de la Cour des Compte publié le 21 janvier, la lutte contre la pollution de l’air n’est pas une priorité des pouvoirs publics. Les sages dénoncent notamment le fait que des mesures visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre nuisent à la qualité de l’air, comme celles en faveur du chauffage au bois.
Et un de plus ! Depuis l’épisode aux particules fines qui avait fait l’effet d’un électrochoc mi-mars 2014, les rapports sur la qualité de l’air se multiplient, tout comme d’ailleurs les pics de pollution…
Une politique publique insuffisamment structurée
Le dernier rapport en date, publié par la Cour des comptes ce 21 janvier 2016, met le doigt sur le manque de cohérence de la politique française de lutte contre la pollution de l’air qui, bien qu’ayant émergé dès les années 1980, « n’est pas encore structurée » et « ne constitue pas, de fait, une priorité de l’action publique ».
Les sages reconnaissent que « des mesures ont été prises avec succès, notamment dans le domaine des transports, de l’industrie et de la production d’énergie » et que le niveau des émissions a baissé globalement au cours des vingt dernières années comme le souligne le dernier bilan de la qualité de l’air publié par le ministère du développement durable.
Des seuils de déclenchement au dessous des normes OMS
Toutefois, ils relèvent que les valeurs limites annuelles pour plusieurs polluants comme les oxydes d’azote et les particules fines, ne sont pas respectées dans différentes zones ...
C’est en effet paradoxal qu’en voulant lutter contre le réchauffement climatique, l’ADEME subventionne à coups de millions des installations qui rejettent dans l’atmosphère les particules les plus fines (les autres sont filtrées), avec un risque de développement de cancers chez ceux qui les auront inhalées, les premiers concernés étant les riverains desdites installations !
Ces modes de chauffage bénéficient en outre d’une TVA réduite, ce qui n’en fait pas pour autant une énergie économique, car elle ne supporte pas la comparaison avec les hydrocarbures, dont les prix sont revenus à des niveaux structurellement bas.