L’entreprise publique locale essonnienne Semardel et la société municipale de Mannheim (Allemagne) MVV Umwelt s’apprêtent à créer une société commune.
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Bien décidée à « secouer le marché » des déchets, où règne une concurrence des plus « tempérées », la Semardel s’apprête à créer, avec l’entreprise municipale allemande MVV Umwelt, une société conjointe positionnée sur la valorisation énergétique et prête à « rivaliser avec les géants du secteur » en France, nous a indiqué le directeur commercial de l’entreprise essonnienne, Eric Chevaillier.
« Dimension crédible » – La Société d’économie mixte d’action pour la revalorisation des déchets et des énergies locales (Semardel, détenue à 72 % par des collectivités de l’Essonne) détient un seul contrat hors de son territoire, à Mourenx (Pyrénées-Atlantiques), où elle exploite l’usine d’incinération pour le compte de la communauté de communes de Lacq (47 communes, 35 400 hab.). « Pas facile de s’implanter sur un marché trusté par deux ou trois géants », commente Eric Chevailler. Désormais, les collectivités locales pourront recourir à « une structure issue de la dynamique publique, de dimension crédible ».
La MVV est détenue à 51 % par la ville de Mannheim (Bade-Wurtemberg), 10 % par celle de Cologne et 14 % par d’autres collectivités. Elle exploite sept usines d’incinération en Allemagne et un en Tchéquie ; elle en construit deux en Grande-Bretagne (à Londres, où l’unité sera mise en service fin 2014 et Plymouth, où l’usine tournera fin 2015). Au total, elle traite 1,4 million de tonnes par an (1,7 à horizon fin 2015).
Baisse de 30 % des coûts sur cinq ans – L’alliance passée avec la Semardel lui permet d’entrer sur le marché français. « Nos entreprises ont le même code génétique : elles relèvent d’un modèle public-privé, dont le fonctionnement et l’efficacité n’ont rien à envier aux acteurs privés, déclare Olivier Schwart, directeur du développement de la Stadtwerk. Et nos compétences sont complémentaires : la Semardel gère, à l’échelle d’un territoire, tous les maillons de la chaîne, de la collecte au traitement ; MVV est spécialisée dans la valorisation énergétique, exercée dans plusieurs pays d’Europe. »
Eric Chevaillier, ancien conseiller régional et président de l’Observatoire régional des déchets d’Ile-de-France, claironne « la bonne nouvelle pour les collectivités » : un nouvel interlocuteur va introduire de la concurrence, sachant que l’entreprise de Mannheim « a fait baisser d’environ 30 % en cinq ans le prix de ses prestations ».
La future société conjointe visera le marché des renouvellements de délégations de service public. Elle mise aussi sur les efforts d’augmentation du rendement énergétique du parc existant (127 usines dans l’Hexagone).
Le nom de la société commune sera dévoilé au Salon des maires et des collectivités locales (19-21 novembre, Porte de Versailles).
En dehors du bla-bla-bla journalistique, on aimerait connaître les filières techniques envisagées même si l’on se doute qu’il s’agit prioritairement d’incinération et de production d’énergie électrique, ce à quoi j’applaudis des deux mains. Mais n’oublions pas que le mot « Umwelt » signifie en allemand environnement. et que ce sont les Allemands qui ont appliqué à outrance et sans grand jugement le tri sélectif, gaspilleur d’énergie, de temps et d’argent pour un retour sur investissements quasi-nul. Paul Chérel !