Les conseils généraux de la Loire-Atlantique, de la Sarthe et du Maine-et-Loire vont regrouper leurs laboratoires d'analyses dans un groupement d'intérêt public (Gip). Objectif : être en capacité de mieux rivaliser avec un secteur privé très agressif sur les marchés publics tout en mutualisant les moyens dans un contexte budgétaire tendu.
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La nouvelle structure verra officiellement le jour en janvier 2014 et regroupera un peu plus de 300 agents dont les 210 exerçant au sein de l’Idac à Nantes, le plus important des trois établissements. Leurs missions vont du contrôle des eaux (potable et de baignade) et de l’alimentation à la surveillance de la santé animale et de l’environnement.
Pour Philippe Grosvalet, président (PS) du conseil général de Loire-Atlantique, l’enjeu est d’assurer « la pérennité d’un véritable service public de proximité, indépendant des intérêts économiques et financiers et impartial au plan scientifique ».
Secteur privé agressif – Il s’agit aussi d’accroître leur capacité d’investissement dans des outils de plus en plus sophistiqués et coûteux alors que les collectivités territoriales dont les subventions représentent parfois près de 25 % de leur budget, voient leurs ressources diminuer à vive allure.
Et ce, alors que la concurrence des industriels devient féroce, surtout depuis la loi du 30 décembre 2006 imposant la passation de marchés pour la surveillance des eaux. Le premier d’entre eux, le groupe Eurofins, n’hésite pas à s’adresser presque systématiquement au juge administratif à chaque perte d’un marché.
De tels rapprochements sont par ailleurs encouragés dans le projet de loi d’avenir agricole qui sera présenté au second semestre 2013. Il y est rappelé que l’absence de coordination entre ces services départementaux a conduit à une surcapacité analytique très importante, et ce « en l’absence de toute obligation législative ou réglementaire ».
En filigrane, semble se dessiner à moyen terme un maillage régional avec le maintien d’une présence départementale. Moins nombreux demain, les laboratoires publics seront appelés à intervenir en étroite collaboration avec le futur Etablissement public de la sûreté sanitaire de l’alimentation (Epssa).