Le conseil général de Loire-Atlantique ouvre à son tour ses données publiques en mettant en ligne, sur le portail data.loire-atlantique.fr depuis lundi 2 avril 2012, « plus de 150 jeux ». A terme, toutes les politiques publiques seront couvertes.
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Action sociale, espaces naturels sensibles, projets éoliens, sentiers pédestres, routes, budget, subventions, etc. : le gisement des statistiques, non nominatives, est immense mais leur exploitation restait cantonnée essentiellement aux services de la collectivité.
Désormais, toute personne, groupe, acteur ou entreprise pourra les utiliser et les enrichir dans le cadre de la licence ODBL (Open database licence).
La mise en œuvre technique de la plate-forme technique a nécessité un investissement de 8 000 euros.
Et fin 2012, son catalogue de jeux sera articulé et mutualisé avec ceux de la ville et de la communauté urbaine de Nantes.
Bouleverser la politique – « Ce qui compte, c’est d’être dans le mouvement, souligne Philippe Grosvalet, président du conseil général. Nous ne voulons pas suivre un effet de mode, mais construire dans la durée. Cette ouverture démocratique va modifier considérablement le rapport entre élus et citoyens, ça va bouleverser aussi la politique ! »
Le département mise d’abord sur les établissements supérieurs à l’instar du projet « Territoires connectés » de l’Ecole de design Nantes Atlantique qu’il a subventionné à hauteur de 10 000 euros : les étudiants ont développé une application de cartographie interactive de l’occupation des sols sur table tactile et ont ensuite imaginé des services autour de l’accidentologie, des itinéraires vélo et des randonnées.
D’autres initiatives sont déjà annoncées : ainsi, l’Ecole centrale de Nantes travaille sur la création d’un datascope, module de visualisation en ligne de données, et Polytech Nantes étudie un procédé permettant de rendre anonymes des photos de routes départementales.
Cartoparties – Pour encourager cette dynamique, un « appel à projets permanent, c’est-à-dire sans date limite de dépôt de dossier », sera lancé.
Et pour sensibilier le plus grand nombre, « des cartoparties » seront organisées dès le mois de mai avec des associations et des communes : il s’agira pour les volontaires d’élaborer des cartographies contributives d’une zone parcourue, le temps d’une demi-journée ou journée, à pied, à vélo, en fauteuil…