L’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (Uniopss) organise les 4 et 5 avril son 33e congrès, à Tours. Une opportunité de « tendre la main » au gouvernement, juge Patrick Doutreligne, le président du conseil d’administration de l’Uniopps, avec qui les relations sont tendues.
Vous avez intitulé votre congrès « Liberté, inégalités, fraternité ». Pourquoi ?
Cela exprime que la devise républicaine à laquelle nous tenons beaucoup, est aujourd’hui endommagée. Sur le premier terme, on confond liberté et libéralisme, ce qui nous gêne un peu. Il y a une différence entre la liberté d’entreprendre ou de commercer et le libéralisme qui parfois s’exonère de ses obligations sociales et sociétales. Cette dérive nous inquiète.
Concernant le deuxième terme, le creusement des inégalités s’accentue dans notre pays. Le resserrement des richesses dans une partie toujours plus faible de la population et le décrochage des catégories modestes et défavorisées est extrêmement inquiétant. En terme de vivre-ensemble, cette pauvreté est assez localisée : elle se situe dans les quartiers, le péri-urbain ou le monde rural. On a l’impression qu’en dehors des métropoles et de leur développement économique, point de salut. On laisse un peu partir à la dérive les services publics, que ce soit dans les quartiers ou en zone rurale, ce qui pose de vrais problèmes.
Quant à la fraternité, on la rattache très souvent à ...
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