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Depuis 2010, un arrêté fixe de nouveaux seuils de rejets de polluants dans l’atmosphère pour les crématoriums, impliquant de mettre en place de nouveaux systèmes de filtration avant février 2018. Où en sont les collectivités aujourd’hui ? Quels sont les enjeux environnementaux et de santé publique ? Quelles sont les solutions techniques proposées et à quel coût ?
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En 2013, plus d’un tiers des obsèques sont passées par un crématorium. Alors qu’il y a trente-cinq ans, la crémation était quasiment inconnue des Français, la France compte aujourd’hui 167 crématoriums, soit environ 1 crématorium pour 407 000 habitants. Cette augmentation se traduit inéluctablement par une augmentation des rejets de polluants dans l’atmosphère. Outre les poussières, les crématoriums rejettent du mercure, des dioxines, monoxydes de carbone, oxydes de soufre, oxydes d’azote, composés organiques volatiles, acides chlorhydriques, acides sulfuriques, etc. « Les rejets de dioxines sont dix fois supérieurs aux fours d’incinération d’ordures ménagères, mais les volumes sont beaucoup plus faibles », déclare François Michaud Nérard, directeur général des services funéraires de la ville de Paris.
Poussières, dioxines, mercure
Parmi les polluants, figurent les garnissages, colles et vernis des cercueils et accessoires. Une réglementation est en cours d’élaboration au ministère de la Santé depuis trois ans. Et n’est toujours pas sortie… Même si, selon une étude de l’Ademe de 2006, leurs rejets n’ont pas un impact significatif en termes de cancers (1).
La France a cependant renforcé sa législation par un arrêté de 2010(2). Le premier arrêté ministériel de décembre 1994 faisait suite notamment à la convention Ospar de 1992 relative à la lutte contre la dispersion du mercure ...