Alan Aubry - Métropole Rouen Normandie
L'avenir des ZFE continue de faire débat cette semaine autour d'enjeux de qualité de l'air et de mobilités. Ce sujet - et bien d'autres encore - alimentent cette revue de presse.
C’est dans l’air – Alors que des parlementaires veulent supprimer les zones à faible émission (ZFE), une note de Bercy alerte sur les conséquences financières. Le document, cité par L’Info Durable, précise en effet qu’une telle suppression pourrait coûter 3 milliards d’euros d’aides européennes à la France. Alors que le plan national de relance et de résilience (PNRR) est soutenu par des subventions européennes, l’arrêt des ZFE pourrait être considéré comme une annulation des engagements de la France, ce qui mettrait en péril les prochains paiements européens. Dans les objectifs affichés dans le PNRR, on trouve notamment l’adoption de la loi Climat et Résilience (à l’origine des ZFE) et la réalisation d’études préalables aux ZFE dans 18 agglomérations. 20 Minutes souligne, de son côté, que le gouvernement pourrait quand même conserver les ZFE de Lyon et Paris.
C’est (encore) dans l’air – Dans le cadre du débat sur l’arrêt des ZFE (lire ci-dessus), le Citepa apporte une information majeure, reprise par Actu Environnement : en 2024, la France a certes diminué ses émissions de gaz à effet de serre de 1,8% par rapport à 2023. Mais cette baisse est beaucoup moins importante que les années précédentes (-5,8% en 2023 par rapport à 2022 par exemple). Dans le détail, les secteurs du bâtiment et de l’industrie voient, eux, leurs émissions augmenter pour les composés volatils non méthaniques tandis que les transports restent le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre avec 128 MtCO2 émises en 2024. Un sujet qui a été évoqué lors du récent Conseil de planification écologique.
Bons vents – Face au manque de foncier disponible et les nombreuses oppositions qu’il suscite, comment accélérer le développement de l’éolien ? 20 Minutes explique que, concernant l’éolien terrestre, une des solutions serait de remplacer l’existant. Le dispositif, baptisé « repowering », consiste à remplacer les vieilles éoliennes déjà en place par des installations plus puissantes. L’article cite l’exemple d’une commune du Morbihan où les habitants vivent auprès d’éoliennes depuis 20 ans. Les 11 mâts ont ainsi été démontés et remplacés par 7 éoliennes toutes neuves et capables de tripler la production. Avec ce constat : les éoliennes sont mieux acceptées… là où elles sont déjà installées !
Le plein d’énergies – Selon un bilan de la Commission européenne, à consulter en ligne, la production électrique issue des énergies renouvelables, en Europe, atteint un niveau record avec 47%. Un pic historique a même été atteint en avril 2024 avec une consommation d’électricité issue à 54% de renouvelables. Cette hausse s’explique en grande partie par la progression de l’énergie solaire (+19% en un an pour une hausse de 46 GW). Si, un peu partout en Europe, les énergies fossiles reculent, le mix énergétique est très diversifié avec, en France, une production nucléaire largement majoritaire.
Colis express – Report modal, augmentation du remplissage des véhicules, réduction des emballages… Autant de mesures nécessitant une mobilisation de l’action publique, selon une note de l’Ademe synthétisée dans un communiqué, qui permettrait de réussir la transition écologique du secteur de la logistique. Ce dernier serait responsable de 16% des émissions de gaz à effet de serre en France. Autre levier : les collectivités locales peuvent aussi agir en réduisant l’impact du dernier kilomètre.
Faire le pont – Alors que l’état des ponts en France fait l’objet d’un programme du Cerema, Bordeaux métropole se lance dans la restauration d’un de ses plus vieux ouvrages. Comme on peut le lire sur le site de la métropole, il s’agit de renforcer le Pont de pierre datant du 19e siècle qui s’enfonce progressivement sous l’effet de son poids. Techniques de consolidation, corps de métiers concernés…, l’article détaille une opération qui doit se dérouler dans un environnement naturel complexe dans une Garonne aux très forts courants.
Nouveau Paris – Priorité à la préservation de la faune. Telle est la philosophie du récent plan de biodiversité de la Ville de Paris présenté par Le Parisien. Entre 2025 et 2030, cela devrait se traduire par l’installation de minimum 500 mètres de haies par arrondissement et la multiplication de plantations et d’habitats refuges partout où cela est possible.
Et aussi…
Est-ce un record que rapporte France 3 Bretagne ? Une récolte de déchets par des habitants et membres d’association a permis de ramasser 4400 mégots en 45 minutes dans le centre-ville de Rennes.
Comme le résume Le Moniteur, le Serm lyonnais, dont les études de préfiguration vont démarrer, doit décongestionner le célèbre nœud ferroviaire de Lyon.