En 2022, la Drees chiffre à 41,6 milliards d’euros, les dépenses d’aides sociales des départements, soit une augmentation de 3 % en euros constants sur un an. Cette évolution, qui s’inscrit dans un contexte d’inflation élevée (+ 5,2 % en moyenne annuelle en 2022), résulte « d’effets opposés », par exemple : la diminution des dépenses liées au revenu de solidarité active (RSA) et au revenu de solidarité (RSO) est largement compensée par l’augmentation des dépenses pour l’aide sociale à l’enfance, et l’aide sociale aux personnes handicapées ou âgées.
Pour rappel, ces données sont issues de l’enquête « Aide sociale auprès des conseils départementaux », réalisée chaque année par la DREES. Ce service de la statistique publique recueille, entre autres, des données sur les bénéficiaires des aides sociales, les dépenses, et les personnels de l’action sociale et médico-sociale. Qu’en est-il dans le détail ?
Les dépenses du RSA et RSO en baisse
Pour l’ensemble de l’année 2022, les dépenses nettes d’allocation et d’insertion liées au RSA et au RSO sont de 10,8 milliards d’euros. Elles baissent de 10,8 % en euros courants en un an et retrouvent un niveau identique à 2014.
La Drees précise : « Cette baisse, malgré les revalorisations successives du montant forfaitaire du RSA liées à l’inflation (+1,8 % en avril 2022 et +4 % en juillet 2022), s’explique principalement par celle du nombre moyen d’allocataires sur l’année (-4,5 %) portée par l’amélioration de la situation du marché du travail. »
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Une croissance de l’ensemble des autres postes de dépenses
Concernant l’aide sociale à l’enfance (1), qui constitue 23 % des dépenses nettes totales d’aide sociale, les dépenses s’élèvent à 9,5 milliards d’euros en 2022, soit une augmentation de 8,3 % par rapport à 2021.
« Cette évolution s’explique essentiellement par les revalorisations salariales des assistants familiaux, des personnels des établissements et services de l’ASE ainsi que par la hausse du nombre de bénéficiaires, explique la Drees. Le niveau élevé de l’inflation en 2022 pèse également sur les frais de prise en charge en établissement ou en famille d’accueil. »
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Du côté des dépenses nettes d’aide sociale aux personnes handicapées, hors frais de personnel, elles augmentent de 7,1 % en un an (en euros courants), pour atteindre 9,1 milliards d’euros en 2022. La Drees l’analyse par une « forte progression des dépenses de prestation de compensation du handicap, qui découle de l’augmentation du nombre de bénéficiaires, de la revalorisation du tarif national plancher des services d’aide et d’accompagnement à domicile, et des salaires des professionnels de ces services.»
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Tout comme ces autres aides, celles destinées aux personnes âgées progressent de 4,9 % (en euros courants) en un an, pour s’établir à 8,3 milliards d’euros en 2022. En cause : l’augmentation du nombre de bénéficiaires, la revalorisation des salaires des professionnels des services d’aide et d’accompagnement à domicile ainsi que la hausse du tarif national minimum de ces services.
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Thèmes abordés
Notes
Note 01 Les dépenses de l'ASE comprennent également la rémunération des assistants familiaux, mais hors frais des autres personnels du département Retour au texte