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Egalité des chances

Lutte contre le décrochage scolaire : quelles leçons tirer de la démarche « tous droits ouverts » ?

Publié le 28/12/2023 • Par Michèle Foin • dans :

Réforme du lycée professionnel
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Une mission conjointe IGAS- IGÉSR analyse la mise en œuvre de la démarche « tous droits ouverts » expérimentée depuis mars 2023 dans neuf académies, généralisée dès la rentrée 2024. Un dispositif qui devrait porter ses fruits, à condition de laisser une marge de liberté aux acteurs de terrain et d’élargir la démarche partenariale.

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La réduction des sorties précoces du système éducatif fait partie des ambitions politiques d’Emmanuel Macron. En 10 ans, la France a fait d’énormes progrès en la matière. En 2022, 7,6% des jeunes de 18 à 24 ans ont quitté leurs études initiales sans diplôme ou avec seulement le diplôme national du brevet et ne sont pas en situation de formation, révèlent les derniers chiffres de l’enquête Emploi de l’Insee. En 2012, ils étaient encore 10,5% dans ce cas. Plusieurs mesures ont porté leurs fruits : le plan de lutte contre le décrochage de 2014, puis l’obligation de formation pour les 16-18 ans mise en œuvre à compter de 2020.

Abolir les frontières entre système éducatif et insertion

Avec la réforme de la formation professionnelle engagée depuis 2022, l’accent a été mis sur la prévention du décrochage scolaire, alors que lycée professionnel est à l’origine de plus de 60% des sorties précoces. Entre mars et août 2023 l’expérimentation « tous droits ouverts » (TDO) est donc lancée dans neuf académies.

L’objectif est d’ouvrir le champ des solutions offertes aux élèves et aux apprentis en introduisant davantage de souplesse dans le parcours du jeune. Il s’agit d’abolir les frontières entre les formations sous statut scolaire et l’insertion, dans une logique partenariale. Le jeune a ainsi la possibilité de revenir à tout moment en formation au sein du système éducatif, sans perdre ses droits.

Généralisation sans évaluation de l’expérimentation

Les inspections générales des affaires sociales (IGAS) et de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR) ont immédiatement été chargées d’analyser ce dispositif. Mais suite à la décision du président de la République, annoncée à Saintes le 4 mai 2023, de généraliser la démarche TDO, il ne s’agit plus aujourd’hui d’évaluer mais d’accompagner sa mise en œuvre.  Une évaluation qui est d’autant moins possible, compte tenu du temps très court, du faible nombre d’élèves concernés et des « biais induits par le choix des territoires expérimentateurs ». Les deux inspections générales ont rendu leurs conclusions mi-novembre.

Différents profils de jeunes

Les jeunes concernés par le dispositif TDO n’ont pas un profil uniforme, note la mission conjointe IGAS- IGÉSR. Il peut s’agir de jeunes en réel décrochage qui acceptent de s’inscrire dans une démarche de formation, comme de victimes de phobie scolaire qu’il faut remobiliser, ou encore de jeunes qui ont subi leur orientation dans une filière qui leur déplait, et qui sont motivés pour en sortir. Les jeunes hors des radars de l’Éducation nationale, et qui sont pris en charge par une filière d’insertion sont également la cible du TDO.

Fort risque d’externalisation des problèmes

Les acteurs de terrain applaudissent la possibilité laissée à l’élève d’expérimenter d’autres voies possibles hors de l’Éducation nationale, sans avoir besoin de démissionner, mais ils soulignent le risque d’externaliser le traitement des situations problématiques de l’élève. « Un point de vigilance majeure », note la mission, pour ne pas abandonner l’objectif d’obtention d’un diplôme. Dans cette lignée, il est important que le choix de TDO reste libre pour l’élève, sans pression négative (le TDO ou la démission), ni positive (la promesse de l’accès à une filière sélective).

Le corps enseignant devrait d’ailleurs être étroitement associé à la démarche pour éclairer d’un point de vue pédagogique les solutions proposées, mais aussi pour aménager le retour en formation initiale. Car la mission insiste là-dessus : l’institution doit permettre la réversibilité du parcours.

Le droit à de multiples chances

A ce titre, la démarche TDO contribue à « faire bouger les frontières mentales » en consolidant « le droit à de multiples chances » et à des « parcours non-linéaires », et par conséquent, donne un nouvel élan aux démarches initiées précédemment. La mission recommande donc de garder cet esprit lors de la généralisation de la démarche, « en se centrant sur la situation de l’élève ». Il conviendra aussi de s’appuyer davantage sur l’ensemble des partenaires et de les intégrer dans la gouvernance.

Les collectivités trop peu impliquées

En effet, selon les territoires, les démarches partenariales ont pu grandement varier. Les partenaires de l’insertion privilégiés par l’Éducation nationale sont les missions locales. Les collectivités, en revanche, sont rarement associées, tout comme les Écoles de la seconde chance (E2C) ou l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA).

Certains ont pensé le TDO comme une passerelle de la formation initiale vers la mission locale. Le pilotage étant essentiellement porté par les établissements, la période des vacances scolaires peut s’avérer problématique pour le suivi du jeune, alors que les partenaires hors éducation nationale ont encore des possibilités d’accompagnement pendant l’été. D’autres ont coconstruit le parcours TDO, les acteurs apprenant « à travailler ensemble plutôt que successivement ». S’est alors posé la question matérielle du transport, entre lycées professionnels et missions locales dans les territoires ruraux.

D’autres encore ont intégré la démarche TDO dans les dispositifs existants pour mettre en cohérence sécurisation du parcours, prévention du décrochage et nouvelles modalités d’accès au diplôme (apprentissage, obligation de formation…), ce qui a permis d’amplifier les partenariats inter-institutionnels quand ils étaient actifs, ou de les remobiliser, voire les remettre à plat, lorsqu’ils s’étaient essoufflés.

Prévoir des financements pérennes

Dans une optique de généralisation, la mission insiste sur les « marges de liberté » qui doivent être laissées aux acteurs locaux pour laisser exprimer leur créativité afin de se concentrer sur la situation du jeune « au-delà des contraintes réelles ou supposées relevant des structures et des statuts ». Enfin, elle recommande de mettre en place des indicateurs de suivi pour mesurer les effets sur les parcours de diplomation des élèves, et d’inscrire dès à présent les financements nécessaires à l’intégration pérenne de TDO dans la stratégie de sécurisation des parcours.

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