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Remaniement

Pour les élus, l’incertitude Attal après la parenthèse Ndiaye

Publié le 21/07/2023 • Par Olivier Schneid • dans : A la Une Education et Vie scolaire, Actu Education et Vie scolaire, France

Pap-Ndiaye
Philippe DEVERNAY
Une saison et puis s’en va… Le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye a, jeudi 20 juillet 2023, cédé son portefeuille à Gabriel Attal, un proche d’Emmanuel Macron. Le sortant laisse aux élus locaux l’image d’un homme « à l’écoute » de ses interlocuteurs, mais sans marge de manœuvre, en raison d’un rapport de force défavorable au sein de l’exécutif.

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Invité-surprise du premier gouvernement du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron, Pap Ndiaye n’a tenu qu’une saison à la tête du ministère de l’Education nationale. Son départ est frappé du sceau de la polémique, à l’image de son arrivée. En mai 2022, l’extrême droite se déchaîne contre cet universitaire noir de 56 ans, spécialiste des minorités, qui dirige alors le Musée national de l’histoire de l’immigration. Il est « la dernière pierre de la déconstruction de notre pays, de ses valeurs et de son avenir », s’emporte l’ex-finaliste du Rassemblement national à l’élection présidentielle, Marine Le Pen. Les critiques affluent aussi des rangs de la droite modérée. Tout en saluant une « personnalité extrêmement respectée », le député Modem Jean-Louis Bourlanges juge que l’on passe « d’une culture politique exigeante en matière de laïcité (avec son prédécesseur Jean-Michel Blanquer) à une culture politique très différente »…

« On voudrait vous entendre ! »

Quatorze mois plus tard, ce sont ses propos sur la reprise en main du Journal du dimanche (JDD) par Vincent Bolloré qui nourrissent la controverse, lorsque Pap Ndiaye, le 9 juillet, sur Radio J, qualifie ce dernier de « personnage manifestement très proche de l’extrême droite la plus radicale ». « Quand allez-vous prendre la mesure de votre tâche ? lui lance le député LR de la Manche Philippe Gosselin lors des questions d’actualité au gouvernement du 12 juillet. Quid des abayas, de la laïcité, du harcèlement scolaire ? Là, on voudrait vraiment vous entendre ! » « Plutôt que de vous en prendre à la liberté d’expression, il serait plus judicieux que vous apportiez de vraies réponses à l’effondrement du niveau scolaire, au déclin de la France dans les classements internationaux, aux difficultés de recrutement des enseignants ou encore au sentiment légitime d’abandon qui les anime », s’énerve le sénateur LR de la Loire Bernard Fournier le lendemain.

L’ombre et la lumière

Dans le monde local, Pap Ndiaye laisse l’impression d’un ministre « à l’écoute », entré en fonction après une période caractérisée par le « mépris » à l’égard des élus, commentait le 3 juillet à La Gazette l’adjoint Génération.s à l’éducation au maire de Marseille (Bouches-du-Rhône) Pierre Huguet, après la cinquième séance de l’instance de dialogue mise en place par le ministre dans la foulée de son arrivée, en septembre 2022. « ‘‘L’école de la confiance’’ de Jean-Michel Blanquer avait été un point de rupture avec les collectivités locales, en raison de décisions descendantes prises de manière unilatérale. On partait donc de loin », soulignait celui qui y représentait France urbaine. Lors de cette réunion, les associations de collectivités avaient espéré du ministre une déclinaison des annonces du chef de l’Etat, une semaine plus tôt, à Marseille. Une fois de plus, Emmanuel Macron avait pris la lumière, laissant son ministre dans l’ombre.

La forme et le fond

Ce partage des rôles était apparu de manière éclatante le 25 août 2022, lorsque le chef de l’Etat avait, contre la tradition qui attribue cette mission au ministre, pris la parole devant les recteurs réunis à Paris. Et ce, la veille même de la première conférence de presse de rentrée de Pap Ndiaye. « Le président de la République pratique souvent cet exercice de parler à la place de ses ministres et en s’affranchissant de la concertation qu’il leur demande pourtant de mener », observe le maire divers gauche de Trilport (Seine-et-Marne) Jean-Michel Morer, qui participait à l’instance au titre de l’Association des petites villes de France (APVF). Lui aussi estime « avoir gagné au change » avec Pap Ndiaye. En tout cas, sur la forme. Car, pour ce qui est du fond, celui-ci est apparu pendant plus d’un an avant tout comme le porte-parole du chef de l’Etat, éprouvant les pires difficultés à marquer son portefeuille de son empreinte. Il « nous témoigne de sa bonne volonté, mais il ne semble pas avoir l’oreille attentive de la Première ministre, de Bercy voire de l’Elysée »  pressentait dès décembre 2022 la maire PS de Périgueux (Dordogne) et coprésidente de la commission Education de l’Association des maires de France (AMF) Delphine Labails.

« Occasion ratée »

Le sujet de la mixité sociale et scolaire l’illustre de manière éclatante. Parce qu’il est emblématique pour l’homme qui voulait combattre les « inégalités de naissance ». « Ce que l’école française ne gomme pas, au contraire, elle les reproduit, parfois même amplifie, et c’est pour moi inadmissible », lâche Pap Ndiaye lors de son tout premier déplacement, à Vouneuil-sous-Biard (Vienne), en juin 2022. Mais, près d’un an plus tard, à force de reports incessants, le même annonce les 11 et 17 mai 2023 un programme jugé « décevant » par les plus fervents défenseurs de cette mixité, qui lui reprochent un manque d’ambition pour l’école publique et une absence de contraintes sur l’enseignement privé sous contrat. Porte-parole du Réseau français des villes éducatrices (RFVE) et adjoint PS à l’éducation à Blois (Loir-et-Cher), Benjamin Vételé qualifie alors les annonces « d’occasion ratée » au regard de ce qui pouvait être attendu. « On peut donner acte à Pap Ndiaye d’avoir mis le sujet sur la table, de l’avoir même politisé, mais le rapport de forces au sein de l’exécutif n’est manifestement pas en sa faveur », souligne-t-il.

A l’écoute, mais pour quel changement ?

Un ministre à l’écoute, ouvert aux échanges, mais pour in fine quel changement ? Au début du deuxième quinquennat comme pendant le premier, « on a vu le gouvernement annoncer des mesures sans y associer les territoires », déplore la présidente de l’Association nationale des directeurs et cadres de l’éducation des villes (ANDEV), Rozenn Merrien. Or, poursuit-elle, « nous solliciter en amont permettrait d’avoir des politiques publiques plus faciles à déployer et plus efficaces ». Elle prend pour exemple le Conseil national de la refondation (CNR), grand chantier d’Emmanuel Macron, dont la thématique consacrée à l’éducation lancée en septembre 2022 a pour slogan ‘‘Notre école, faisons-la ensemble’’. Et regrette que les villes et les intercommunalités n’aient pas été véritablement conviées au dispositif, car leur expérience, estime-t-elle, aurait pu servir un modèle de co-éducation entre l’Etat et les collectivités.

Sous le signe de l’audace

« Nous allons défricher de nouveaux terrains », a annoncé lors de la passation de pouvoir le nouveau ministre de l’Education nationale Gabriel Attal, un très proche du chef de l’Etat, dont il a accompagné en 2016 l’ascension vers l’Elysée. Il a placé son portefeuille sous le signe de « l’audace ». Notamment celle de « regarder ce qui marche dans ce que (l’exécutif) a voulu expérimenter à Marseille et de proposer à d’autres territoires de s’en saisir ». Pur produit de la politique, détenteur depuis 2014 d’un mandat de conseiller municipal à Vanves (Hauts-de-Seine), il a défendu l’idée « d’avancer ensemble ». Sans préciser si, et alors dans quelle mesure, les élus locaux seront de la partie.

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