Ce mercredi 12 juillet, le projet de loi «Plein emploi » vient d’être adopté au Sénat. Dans une interview exclusive pour la Gazette des communes, le ministre du Travail, du plein emploi et de l’insertion, Olivier Dussopt, s’est dit vouloir créer un réseau regroupant tous les acteurs de l’emploi. Il veut notamment renforcer l’accompagnement des demandeurs d’emploi et des personnes handicapées en passant par la levée de certains freins comme la garde d’enfant.
Avec France Travail, le ministre veut mettre les collectivités au cœur des décisions : « les représentants des différentes collectivités seront tous associés au comité national France Travail. » L’objectif ? Insister sur l’accompagnement des allocataires, car « sans suivi, le RSA est une trappe à précarité ». L’insertion ne représente qu’une dépense modeste comparée à celle destinée à l’allocation. La Gazette s’est intéressée aux dépenses liées à l’allocation du RSA. Qu’apprenons-nous ?
L’allocation, une dépense toujours plus importante
Contrairement aux dépenses destinées à l’insertion des allocataires du RSA, celles fléchées pour l’allocation n’a cessé d’augmenter depuis 2009. Cette hausse est fortement liée avec l’augmentation du nombre d’allocataires.
D’après les chiffres sur les dépenses d’aide sociale départementale de la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (Drees), les dépenses destinées aux allocations s’élèvent à 11,2 milliards d’euros en 2021, soit 3,5 fois plus qu’en 2009 (3,1 milliards d’euros).
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Sur l’ensemble du territoire, en 2021, l’allocation représentait 91,43% des dépenses totales du RSA. Alors, ne faudrait-il pas équilibrer les dépenses de l’allocation avec celles pour l’insertion ? Ne faudrait-il pas remettre l’objectif des 20% de l’enveloppe orientés vers l’insertion ? « Le réel objectif n’est pas un minimum de dépenses département par département, mais l’accompagnement individualisé, avec pour projet d’aller progressivement vers 15 à 20 heures d’activité pour les allocataires du RSA qui en ont besoin », répond Olivier Dussopt.
Différences territoriales
Au niveau départemental, les dépenses annuelles destinées au versement du RSA varient selon les territoires. Rapportés au nombre d’allocataires du mois de décembre 2021, la Mayenne a dépensé 7824 euros d’allocations par bénéficiaire sur l’année. Si la majorité des départements avoisinent les 6200 euros déboursés au profit des allocataires du RSA, la Lozère est le département dépensant le moins, avec 5677 euros par allocataire.
Ces variations s’expliquent par les compositions différentes des foyers bénéficiant du RSA : personne seule, couple, nombre d’enfants.
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