W.Scott McGill/Adobestock
Retrouvez l'essentiel de l'actualité du 3 au 9 juin sur les thématiques qui concernent les ingénieurs et les techniciens des collectivités territoriales : environnement, déchets, transports...
Redoubler d’énergies – La demande croissante en électricité est un enjeu majeur pour les acteurs du secteur. En premier lieu RTE qui, selon BFMTV, s’attend à une consommation annuelle en forte hausse, soit près de 640 TWh d’ici 2035 (contre 540 TWh dans les projections de 2021). C’est ce qu’explique le gestionnaire dans un rapport prospectif publié cette semaine. Pour satisfaire cette forte demande, RTE et son président, Xavier Piechaczyk, estiment qu’il faudra produire « plus de renouvelables et plus vite dans les prochaines années », avec un objectif de 250 TWh d’ici 2035 (contre 120 aujourd’hui). En attendant d’éventuels futurs réacteurs nucléaires, RTE veut notamment miser sur l’éolien en mer « sous réserve que la France parvienne à attribuer massivement des parcs entre aujourd’hui et 2035 » [lire aussi notre article].
A la carte – Un article d’Actu Environnement présente le dernier outil numérique du ministère de la Transition énergétique : un portail cartographique des énergies renouvelables. Lancé cette semaine, il permet à la fois de localiser toutes les éoliennes ou points d’injection de biométhane en France, mais aussi d’identifier tous les endroits potentiels où implanter des installations d’ENR (solaires, éoliens, géothermiques, etc.). Mis en œuvre par le Cerema et l’IGN, cet outil tient compte également des zones de protection environnementale. Imaginé dans le cadre de la loi d’accélération des énergies renouvelables, ce portail doit permettre aux collectivités d’identifier les zones d’accueil de nouveaux projets.
Changer d’air – Selon le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa), cité notamment par Les Echos, les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 2,7% en France l’an dernier. Ce résultat fait suite à une année rebond post-Covid (+5,7%). Pour expliquer ce bon résultat, le Citepa avance en particulier le secteur des bâtiments résidentiels et tertiaires (-14,7%) où la crise de l’énergie a provoqué une forte réduction de la consommation d’énergie. En revanche, les émissions du transport (+2,3%) poursuivent leur rebond post-Covid. Le Citepa précise également que ce bilan général doit aussi beaucoup à la météo clémente de cet hiver et à l’arrêt d’usines gourmandes en gaz.
En eaux troubles – L’association Générations futures annonce, dans un communiqué, avoir déposé trois plaintes dans trois régions françaises pour pollution des eaux, atteinte à l’environnement et aux poissons. Elle précise mener cette action dans les Hauts-de-France, en Bourgogne-Franche-Comté et dans les Pays de la Loire après avoir publié plusieurs rapports et alerté sur la pollution aux perfluorés. Dans le même temps, Générations Futures publie des résultats d’analyse d’eau dans la rivière Oise montrant une quantité très importante de PFAS près d’un site industriel. Le détail des plaintes et le rapport complet sur les analyses sont aussi consultables sur le site de l’association [lire aussi notre article].
Clés du sol – Et si, à l’instar du diagnostic de qualité énergétique, on adoptait aussi un DPE pour les sols ? Telle est la proposition de la Fondation pour la nature et l’Homme afin de mieux connaître la qualité écologique des sols et des fonctions qu’ils remplissent d’un point de vue biologique, hydrique et climatique. Environnement magazine explique que cet outil pourrait, selon l’association, s’inscrire dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs du ZAN et aider les collectivités dans leurs projets d’aménagements pour prioriser les sols les moins riches [lire aussi notre article].
PLU de Paris – 40% de l’espace public désimperméabilisé d’ici 2050, parkings et résidences débitumés, protection de 100 000 arbres d’alignement, une part de pleine terre réservée dans certains projets immobiliers… Comme l’explique Le Monde, la Ville de Paris a voté pour son prochain PLU, qu’elle veut « bioclimatique ». L’objectif est d’adapter la capitale au changement climatique tout en luttant contre le logement cher. Après validation par l’Etat, ce PLU devra être définitivement adopté fin 2024 ou début 2025.
Chasseurs de primes – Dans le cadre d’un nouveau plan pour le logement, la Première ministre a notamment annoncé une réforme du dispositif MaPrimeRénov’. Midi Libre résume ainsi les mesures : ouverture de nouveaux guichets et augmentation du nombre des accompagnateurs avec l’objectif d’atteindre les « 200 000 rénovations performantes en 2024 » [lire aussi notre article].
Et aussi…
L’ancien député Sylvain Waserman proposé pour être nommé président de l’Ademe [Le Figaro] ;
Polémique autour du classement des eaux de baignade en Bretagne [Ouest-France] ;
Lyon doit accélérer pour lutter contre le risque d’inondations [20 Minutes].