Radisa Zivkovic
Retrouvez l'essentiel de l'actualité du 27 août au 2 septembre sur les thématiques qui concernent les ingénieurs et les techniciens des collectivités territoriales : environnement, déchets, transports...
Play mobile – Afin de développer des politiques de mobilité et d’avoir une meilleure connaissance de celles-ci, le Cerema publie, sur son site Internet, deux outils à destination des collectivités locales. Le premier, Capamob, s’adresse aux territoires peu denses. Il se présente sous la forme d’un outil numérique qui guide les responsables dans l’élaboration d’un pré-diagnostic en vue de réaliser un plan de mobilité simplifié. Il se veut « accessible aux non-spécialistes » [lire aussi notre article]. Le second est un observatoire et une cartographie des plans de mobilité des grandes agglomérations. Précise et détaillée, cette base de données donne accès à des analyses de synthèse à l’échelle nationale et recense plus de 450 plans de mobilité des différentes AOM enregistrées en 2020. Des mises à jour annuelles sont prévues.
Energie interne – Alors que les collectivités locales sont durement frappées par la crise de l’énergie, elles s’adaptent comme elles le peuvent. Comme le montrent les Dernières Nouvelles d’Alsace, la métropole de Strasbourg adopte un plan de sobriété (baisse de l’éclairage extérieur, réduction de l’ouverture des bâtiments publics, chasse au gaspillage de chauffage…). Et un reportage de France Télévision met en avant des exemples de communes qui se lancent dans des travaux de rénovation thermique. Si certains d’entre eux sont très onéreux, les responsables politiques tablent tout de même sur de grandes économies avec, pour certaines collectivités, une division par deux de la facture énergétique des bâtiments [lire aussi notre article].
Mauvaise herbe – Autre conséquence de la chaleur et de la sécheresse de cet été : l’ambroisie prolifère actuellement et même plus tôt que les années précédentes. Dans l’Hebdo de l’Ardèche, l’association Stop ambroisie pousse un « coup de gueule » et dénonce l’inaction des pouvoirs publics dans l’éradication de cette plante nuisible pour la santé. En s’appuyant sur un exemple d’arrachage organisé l’année dernière dans une petite commune, l’association veut montrer que cette pratique est efficace pour empêcher la repousse. Et de regretter que le plan régional de santé d’Auvergne-Rhône-Alpes (où l’ambroisie est très présente), n’impose plus l’arrachage obligatoire [lire aussi notre article].
Et au milieu coule une rivière – Cet été, le Conseil d’Etat, en effectuant notamment un rappel à la législation européenne, a contesté l’article L. 214-18-1 du Code de l’environnement sur la question de la continuité écologique des cours d’eau. Comme l’explique Actu Environnement, l’article en question permet notamment d’exempter certains moulins des obligations de restauration de la continuité des cours d’eau, en contradiction avec la directive-cadre européenne sur l’eau. Cette dernière impose à la loi française d’assujettir les ouvrages au respect des mouvements migratoires des poissons. Le Conseil d’Etat demande donc aux préfets de ne pas faire appliquer, sur cette question, les dispositions de l’article L. 214-18-1 du Code de l’environnement.
RE…(ai)R – Pour améliorer la qualité de l’air dans ses stations, la RATP lance un appel à projets afin d’identifier de nouvelles technologies. Environnement magazine précise que ce dispositif est ouvert jusqu’au 2 novembre aux porteurs de solutions techniques de dépollution souterraine (startups, PME, grandes entreprises…). Pour rappel, le dernier rapport de l’association Respire démontrait que le niveau de pollution aux particules fines était deux fois supérieur aux abords des bouches d’aération de la RATP que dans l’air extérieur.
Eau précieuse – En s’appuyant sur l’exemple de Dunkerque, Reporterre revient sur la tarification progressive de l’eau et constate que ce dispositif est peu répandu en France. Lancé en 2010 par le Syndicat de l’eau du Dunkerquois et la Communauté urbaine, celui-ci est localement divisé en trois catégories et trois tarifs différents corrélés aux revenus des foyers : l’eau essentielle, l’eau utile et l’eau de confort. Selon le Syndicat de l’eau, la tarification progressive a aussi permis de diminuer la consommation d’eau. Il existe cependant de nombreux freins à sa généralisation.
Statut – Comme nous l’avions annoncé juste avant l’été [lire aussi notre article], le Cerema a changé de statut. Actu Environnement rappelle ainsi que le décret, publié au Journal officiel, fait de cette structure un établissement public local et national. Comme nous l’expliquions déjà, les collectivités peuvent désormais participer à sa gouvernance et adhérer pour bénéficier de ses prestations via un système de quasi-régie.
Et aussi…
Fort de son succès, le ticket mensuel de transports à 9 euros mis en place cet été en Allemagne a aussi permis d’économiser 1,8 millions de tonnes de CO2 [Sciences et Avenir] ;
350 kilomètres de réseau, une grande unité de production de biométhane… Comment la métropole marseillaise traite-t-elle ses eaux usées ? [Actu.fr] ;
Fermée depuis 50 ans, une petite ligne commerciale SNCF entre le Gard et le Vaucluse a rouvert cette semaine [France Info].