La Fédération française des Banques alimentaires (FFBA) a réalisé entre le 5 et le 29 juin 2022 une enquête flash sur l’impact de l’inflation sur la consommation alimentaire des personnes accueillies par ses partenaires associatifs. Le réseau en tire six constats qui lui permettent de réclamer, une nouvelle fois, un « chèque alimentaire ». Ce dispositif, proposé pour la première fois en décembre, ne fait finalement pas partie de le la loi « Pouvoir d’achat » mais pourrait être mis en place « dans un deuxième temps », selon les termes de la Première ministre, Elisabeth Borne.
Grâce un ajout des sénateurs au projet de loi de finances rectificative pour 2022, 40 millions ont néanmoins été budgété pour soutenir les associations d’aide alimentaire à faire face à l’inflation.
1/ Une hausse du budget alimentation pour la moitié des foyers interrogés
49% des personnes interrogées par les Banques alimentaires ont vu leurs dépenses alimentaires augmenter en un an. Selon une étude Harris Interactive, sur la même période, la hausse a touché 79% de l’ensemble de la population française. Mais, note la FFBA, toutes les personnes aidées par les Banques alimentaires ou leurs partenaires n’ont pas la capacité d’augmenter leurs dépenses consacrées à leur alimentation.
2/ Une hausse des prix qui affecte davantage les familles avec enfants
Les dépenses alimentaires augmentent naturellement avec le nombre de personnes du foyer.
3/ Un report massif sur les produits moins chers
91% des personnes interrogées indiquent s’être reportées sur des produits moins chers, notamment dans les magasins ou rayons « discount ».
4/ Des restrictions d’achats également sur les produits non alimentaires
La hausse des prix des denrées alimentaires, mais aussi de l’énergie (électricité, gaz, essence…) a obligé les plus précaires à réduire d’autres dépenses, notamment sur les vêtements et les loisirs (sport, culture, café, restaurants).
5/ Un recours à l’aide alimentaire accru pour 80% des répondants
La nécessité de recourir à l’aide alimentaire s’est accrue pour huit personnes sur dix interrogées. 56% d’entre elles déclarent que cela leur a permis de contenir le montant de leurs dépenses hebdomadaires, note l’étude.
6/ L’accès aux produits frais privilégié par les personnes accueillies
90% des personnes interrogées attendent de manière importante d’avoir accès, dans les structures d’aide alimentaire, à des fruits et légumes ainsi qu’à de la viande – produits dont le prix est souvent élevé.
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