« A partir du moment où l’Association des maires de France devenait partenaire de L’équipe de France Espoir, il y avait une forme d’évidence à lancer l’opération à Troyes », estime Didier Leprince, conseiller communautaire (LR) de Troyes Champagne Métropole (170 000 habitants). Ainsi, le stade de Songis accueille ce 9 juillet la première étape de ce tour de France en faveur de la remobilisation et de l’insertion des jeunes, qui risquent d’être la principale victime de la crise sociale annoncée.
L’insertion professionnelle par le sport
Au programme : une matinée de pratiques sportives (foot, basket, capoeira, breakdance), au cours de laquelle une centaine de jeunes sont répartis en petits groupes de six, encadrés par un coach sportif, et une après-midi de rencontres avec les acteurs locaux de l’emploi : Pôle emploi, la Mission locale, le Centre de formation des apprentis du bâtiment et des travaux publics, ENEDIS, la Marine nationale, l’Armée de terre. « Il s’agit d’abord de repérer des qualités de ces jeunes grâce au sport, comme la persévérance, la solidarité, la détermination, et ensuite, de les motiver à s’inscrire dans une démarche vers l’emploi », assure Jean-Philippe Acensi, fondateur d’APELS, à l’origine du projet. « Le but n’est pas de leur trouver un emploi à la fin de la journée, mais de les sensibiliser et remobiliser », ajoute Didier Leprince.
Redonner confiance
« Les jeunes de nos quartiers ont beaucoup souffert du confinement. Ils sont restés enfermés pendant deux mois. L’idée de cette journée est de mettre en valeur leurs compétences révélées grâce au sport, et de leur redonner confiance », estime, quant à elle, Brigitte Eude, maire adjointe au sport (sans étiquette) de Torcy (23 600 habitants) qui accueillera la deuxième étape de L’équipe France Espoir. Elle attend une soixantaine de jeunes et concède que la date a été mal choisie – le 13 juillet. Ainsi, seule une entreprise locale sera présente à l’événement.
Le rôle fédérateur des collectivités
Une trentaine d’autres villes devraient accueillir ce tour de France dédié à la jeunesse : Roubaix, Mulhouse, Hérouville-Saint-Clair, Calais… Jean-Philippe Acensi espère toucher 3000 à 4000 jeunes. Il bénéficie du parrainage de grandes figures du sport français, telles Gaël Fickou (rugby), Muriel Hurtis (athlétisme) ou Mahyar Monshipour (boxe). Didier Leprince précise : « Les collectivités territoriales jouent un rôle fédérateur. Elles mobilisent tous les acteurs concernés : les entreprises, les associations, les clubs sportifs. Elles assurent la logistique et la sécurité. »
L’APELS bénéficie du soutien financier de plusieurs ministères – du travail, des sports, de la cohésion des territoires – et de l’Agence nationale de la cohésion des territoires, à hauteur de 700 000 euros.