Toulouse (Haute-Garonne, France) - Vue des toits à partir de la rue d'Arcachon dans le quartier des Minimes, direction sud vers le centre ville.
Wikimedia Commons / crédits : Traumrune
Les toutes jeunes missions régionales d’autorité environnementales (MRAe) viennent de rendre leur premier bilan d’activités. Le constat est sans appel : la consommation d’espaces naturels et agricoles reste trop forte dans les documents d’urbanisme. Et manque souvent de justifications.
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Elles n’ont pas encore un an. Les missions régionales d’autorité environnementales (MRAe) ont en effet été créées en avril 2016, par décret, pour répondre à la directive « plans/programmes » de 2001. Au nombre de 19, elles ont pour objectif de renforcer l’indépendance des avis rendus par les autorités environnementales locales sur les projets d’aménagement. Rôle antérieurement confié aux préfets. Composée de 6 membres – 3 du CGEDD et 3 membres associés nommés par arrêté ministériel – chaque MRAe rend des décisions collégiales.
Plus de 1 000 décisions rendues
En six mois d’exercice, ces MRAe non pas chômées : elles ont rendu 332 avis et 1079 décisions. La palme revient à la région Auvergne-Rhône-Alpes qui a rendu près de 160 décisions. La grande majorité d’entre elles concernent les documents ...
Il ne faut pas confondre décision de classement en zone constructible dans un PLU et urbanisation. Les rythmes et réalité ne sont pas les mêmes.
La réglementation ne détermine pas seule le mouvement de construction, qui relève également d’un marché (imparfait). Or la crise du logement est patente. Les coûts du foncier pèsent largement dans les coûts trop élevés du logement, et par suite des locations. Sans maitrise des prix du terrain, la réglementation d’urbanisme actuelle se retourne contre les habitants les moins solvables.
Il est bien évidment possible de densifier. Mais l’histoire nous enseigne que les quartier d’habitat le plus denses (grands ensembles, centres-villes historiques) sont ceux que nous démolissons
Quand à l’importance du foncier agricole, au-delà de la question paysagère, il est possible de s’interroger sur les crises de surproduction (lait, céréales…) et le surplus de terre.
Il doit être possible de mieux arbitrer entre qualité des vues, spéculation (notament sur terrains agricoles) et logement pour tous.