Ville de Grenoble
Depuis une vingtaine d’années, les services techniques ont intégré un nouveau métier : effaceur de murs. Les brigades anti-tags sont désormais présentes dans la plupart des communes, avec des missions qui vont du simple nettoyage à l’enquête sur les gribouilleurs muraux, sans oublier la protection des œuvres répertoriées. La lutte contre la pollution visuelle, c’est devenu tout un art.
Ma Gazette
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En vingt ans, le « dégraffitage », devenu mission à part entière des services techniques, a évolué en même temps que la vision sociale du phénomène. Afin de garantir la propreté des espaces publics, les brigades anti-tags sont censées intervenir rapidement, au risque (rare) de se tromper.
En effet, l’affaire avait suscité quelque émoi en février 2016. La ville de Reims (Marne), qui avait commandé plusieurs œuvres de street art au graffeur C215 en vue d’une rétrospective, avait omis de signaler cette initiative à son service propreté… dont la brigade anti-tags nettoya consciencieusement un transformateur électrique entièrement peint au pochoir par l’artiste. La bourde, vite réparée (C215 est revenu peindre), a mis en lumière l’exigence quotidienne de réactivité qui s’impose aux équipes spécialisées dans la lutte contre les tags et graffitis.
Nouvelle compétence de la propreté urbaine
Intégrées aux services propreté ou environnement et cadre de vie des communes, les brigades anti-tags font ...