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Les raccordements d'éoliennes ont diminué de 15% en France en 2013, et sont très en-dessous du niveau nécessaire pour atteindre les objectifs officiels de 2020, a annoncé le 10 janvier la fédération France Energie Eolienne (FEE). Quelques jours auparavant, l’association Amorce publiait un communiqué s’inquiétant de la remise en cause récente du tarif d’achat actuel par la justice européenne et demandant un cadre réglementaire et tarifaire stable pour la filière éolienne.
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L’an passé, 631,2 mégawatts ont été raccordés au réseau électrique national, contre 741 mégawatts en 2012, indique la FEE dans un communiqué. 2013 est donc la troisième année de baisse consécutive, loin du sommet de 2010 (1 257 mégawatts) et même du niveau de 2011 (830 MW).
Pour atteindre les 19 000 mégawatts d’éolien terrestre en 2020, comme prévu par le Grenelle de l’Environnement, 1 300 mégawatts doivent être installés chaque année. Au rythme actuel, l’objectif ne serait atteint qu’en plus de seize ans, soit vers 2030.
Sécuriser le tarif d’achat – La FEE réitère son appel à « sécuriser » juridiquement le tarif d’achat pour l’éolien en France (82 euros par mégawattheure), menacé d’annulation après avoir été considéré comme une aide d’Etat par un jugement de la Cour de justice de l’UE du 19 décembre dernier.
Dans un communiqué publié le 6 janvier, Amorce indiquait également que « les collectivités locales sont extrêmement préoccupées par les conséquences d’une potentielle suppression de l’arrêté tarifaire actuel, qui mettrait en danger l’exploitation des parcs existants par effet rétroactif ».
La France essaie actuellement de "notifier" son mécanisme à Bruxelles, afin de le pérenniser.
L’association réclame également « l’ouverture d’un travail sur les moyens d’encourager la participation des collectivités locales et des citoyens au montage des projets, dans le cadre de la consultation nationale qui s’engage sur l’évolution des mécanismes de soutien aux énergies renouvelables ».
Au lieu de quémander, les collectivités feraient mieux de prendre quelques cours d’électricité et d’électrotechnique. Quant à la France, il faudrait qu’elle arrête de signer n’importe quoi au niveau européen et au niveau mondial. Ou bien on dit au citoyen moyen qu’avec l’éolien et le photovoltaïque, il doit accepter de payer son KWH trois fois plus cher que maintenant ou bien s’il ne l’accepte pas, on envoie l’Europe se faire cuire un œuf.Paul Chérel