Eau

L’Ariège devient organisme unique de gestion de bassin versant

Par • Club : Club Techni.Cités

Après l'arrêté préfectoral de cet été le désignant comme organisme unique de gestion d'un bassin comprenant le barrage de Montbel, le conseil général de l'Ariège est aujourd'hui organisé pour garantir un usage équilibré de l'eau. Sa mission consiste à soutenir les besoins en étiage de la Garonne et à compenser les prélèvements des irriguants dans l'Aude, en Ariège et en Haute-Garonne.

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Le conseil général de l’Ariège a été désigné cet été, par arrêté préfectoral, organisme unique de gestion collective du bassin hydrologique de l’Ariège et de l’Hers Vif. Sa mission porte sur un périmètre s’étendant des Pyrénées jusqu’aux portes de l’agglomération toulousaine. Il comprend le barrage de Montbel, une retenue de 60 millions de m3 mise en service en 1984 pour soutenir l’étiage de l’Ariège et l’Hers Vif, ainsi que pour compenser les prélèvements des irriguants sur les trois départements de l’Ariège, l’Aude et la Haute-Garonne. Sa zone d’influence couvre 320 communes, dont 52 dans l’Aude et 51 en Haute-Garonne, et représente un potentiel de 600 irrigants pour un volume prélevable de 40 millions de m3.

Commission consultative paritaire – «L’organisme unique instruit toutes les demandes de prélèvement formulées par les irriguants et propose une répartition au préfet qui attribue des arrêtés individuels. En cas de crise, l’Etat reprend la main. Nous nous sommes engagés à présenter tous les ans en février un plan de gestion et, à ce titre, les agriculteurs doivent se faire connaître en novembre pour leurs besoins en eau. Dans notre dossier de candidature, nous avons fait valoir notre vision de l’eau comme un bien commun», déclare Jean Cazanave, conseiller général de l’Ariège et président de l’Institution interdépartementale de l’aménagement du barrage de Montbel (IIABM). Comme gage d’une gestion équilibrée de la ressource, l’organisme unique va s’appuyer sur une commission consultative paritaire présidée en alternance par la chambre d’agriculture et le conseil général de l’Ariège.

Sécurisation de la ressource – L’engagement du conseil général de l’Ariège d’étudier la solution de prélever de l’eau l’hiver dans le ruisseau la Touyre a été un autre élément en sa faveur : « Le barrage a en effet des difficultés à se remplir du fait du bassin versant qui n’arrive pas à assurer certaines années un remplissage à 100 %. Nous soutiendrons ce projet de sécurisation de Montbel. D’intérêt général, il permet à moyen terme une garantie des volumes nécessaires pour la rivière Ariège et la Garonne plus en aval », a déclaré au Club technique de la Gazette des communes Rémy Codis, directeur de la délégation régionale de l’agence de l’eau Adour-Garonne, qui souligne que « l’Ariège a eu très tôt une politique de constitution de réserves et a contractualisé avec l’agence de l’eau pour le maintien du débit à l’étiage ».

Cette politique conduit aujourd’hui la collectivité à élaborer un SAGE sur l’ensemble des bassins versants prenant leurs sources dans l’Ariège (Ariège, Hers vif, Salat, Arize) : «Il y a de l’eau en Ariège. Le véritable enjeu est de sécuriser les sources et captages, ainsi que d’améliorer la qualité et d’assurer le soutien d’étiage sur l’aval», précise Jean Cazanave.

En plus du réservoir dédié à l’irrigation, le lac de Montbel comprend une retenue de 5 millions de m3 à niveau constant qui attend un développement touristique de plus grande ampleur.

Gouvernance – Créée par les conseils généraux de l’Aude, de l’Ariège et de la Haute-Garonne pour gérer la retenue de Montbel, l’IIABM continuera avec deux agents sa mission de contrôle des trois digues et des deux centrales d’électricité, ainsi que vérifiera la qualité de l’eau. Au sein de cette instance, l’Ariège a pris 50 % de la dépense d’investissement de départ. Les deux autres départements se partagent le reste. Ce pourcentage détermine le quota dont dispose chaque département pour sa consommation d’eau. Les frais de fonctionnement sont en revanche supportés à parts égales par les trois départements, soit 300 000 euros de charges pour chacun.

Les conseils généraux de l’Aude et de la Haute-Garonne ont demandé une révision des règles de gouvernance au sein de l’IIABM. L’Ariège conteste ce projet : «Le département de l’Ariège a la position de château d’eau principal de l’agglomération de Toulouse. Près de 40 % de l’eau passe sous ses ponts. Compte-tenu de nos efforts pour stocker l’eau, il est légitime que nous ayons une position dominante », affirme Jean Cazanave.

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