Fin avril, la Drees a publié les données consolidées des dépenses sociales des départements pour 2022. Au total : 41,6 milliards d’euros ont été mobilisés, soit une augmentation de 3 % en euros constants sur un an. Cette évolution est la conséquence « d’effets opposés » : la diminution des dépenses liées au revenu de solidarité active (RSA) et au revenu de solidarité outres-mer (RSO) est ainsi largement compensée par l’augmentation des dépenses pour l’aide sociale à l’enfance, et l’aide sociale aux personnes handicapées ou âgées.
Une majorité des départements dépensent plus
Mais comment ces données évoluent-elles selon les départements ? En 2022, toutes aides sociales confondues (ASE, RSA, aides aux personnes âgées et handicapées), ce sont les départements du Nord (2,07 milliards d’euros), des Bouches-du-Rhône (1,48 milliard d’euros), de Paris (1,41 milliard d’euros) et du Rhône (1,12 milliard d’euros) qui se distinguent par les plus importantes dépenses d’aides sociales, en valeur absolue.
À l’opposé, la Lozère (55 millions d’euros), la Guyane (78 millions d’euros) et les Hautes-Alpes (87 millions d’euros) comptabilisent le moins de dépenses dans ce domaine en valeur absolue.
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Rapportée au nombre d’habitants, le classement des dépenses sociales change : la Guadeloupe (378 476 habitants) et la Martinique (352 205 habitants) ont dépensé le plus avec 1237 et 1217 euros par habitant. En troisième position, nous retrouvons la Creuse (114 142 habitants) avec 920 euros par habitant de dépenses sociales, ce qui en fait le département le plus dépensier de métropole.
De l’autre côté du tableau, nous retrouvons par ordre croissant, la Guyane (296 058 habitants), l’Ain (666 971 habitants) et la Vendée (704 121 habitants). En 2022, ils ont respectivement déboursé 264, 424 et 474 euros d’aides sociales par habitant.
12 départements dépensent moins
Entre 2021 et 2022, une augmentation des dépenses nettes a été enregistrée dans 86 départements, allant de 0,03 à 9 %. La Drôme a déboursé 28 millions supplémentaires, soit la plus importante évolution (9%), passant de 311 à 339 millions d’euros d’aides sociales.
A l’inverse, 12 autres départements (1) ont dépensé moins en 2022 qu’en 2021.
Les dépenses d’aides sociales ont baissé d’un tiers pour la Seine-Saint-Denis (-36,94%), passant de 1,3 milliard à 855 millions d’euros d’aides sociales, et les Pyrénées-Orientales (-34,03%), passant de 370 à 244 millions d’euros.
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Notes
Note 01 Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Seine-Maritime, Oise, Guadeloupe, Martinique, Somme, Charente-Maritime, Pyrénées-Orientales, Jura, Creuse Retour au texte