En 2021, au niveau national, seulement « 86 % des bénéficiaires du RSA soumis aux droits et aux devoirs sont orientés vers un parcours d’insertion », chiffre la direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (Drees). Il reste encore donc un peu de travail afin que tout le monde soit dirigé vers le chemin de la réinsertion. Dans l’étude de la Drees, deux caractéristiques font varier les statistiques : l’âge de l’allocataire et l’ancienneté de sa situation. Résultat, plus le bénéficiaire est jeune et nouvellement dans le dispositif RSA, moins il est orienté.
Pour rappel, les personnes touchant le RSA sont tenues aux « droits et aux devoirs du bénéficiaire du RSA ». Elles doivent rechercher un emploi ou entreprendre les actions nécessaires à une meilleure insertion sociale ou professionnelle. En retour, et selon la loi actuelle, elles doivent être orientées vers un organisme chargé de les accompagner.
Comment les départements ont amélioré l’orientation de leurs allocataires vers un service d’insertion ?
En baisse dans 17 départements
Entre 2020 et 2021, l’évolution de la part d’orientation des bénéficiaires du RSA vers un service d’insertion varie fortement. Dans la majorité des cas – 69 départements – , elle est en hausse. Dans 17 autres territoires, la tendance est à la baisse et cette dernière est stable pour 10 autres(1).
En 2020, le Bas-Rhin recense la plus petite part d’orientation vers un service d’insertion. Seulement 35% des bénéficiaires du RSA du territoire en bénéficiaient. En l’espace d’un an, le département corrige le tir en augmentant de 41 points cette part, en atteignant donc 76% d’orientation. Dans l’Oise, c’est la même chose : comptant à peine 48% d’orientation en 2020, elle atteint 79% l’année suivante.
À l’inverse, l’Allier connaît la plus importante baisse : moins 14 points, passant de 75% d’orientation en 2020 à 61% en 2021. Attention tout de même, une baisse ne veut pas toujours dire être mauvais élève. Parmi les 16 autres départements(2), la baisse s’évalue entre -1 et -7 points, cependant tous accompagnent plus de 8 allocataires sur dix dans un processus d’insertion.
Découvrez la datavisualisation en plein écran sur notre plateforme Open Data Gazette.
Il est également possible de comparer les données depuis 2018.
Sur l’ensemble du territoire, en 2021, les dépenses liées à l’insertion du RSA ne représentaient que 8,57% des dépenses totales du RSA, 91,43% pour l’allocation. Alors, ne faudrait-il pas équilibrer les dépenses de l’allocation avec celles pour l’insertion ? Ne faudrait-il pas remettre l’objectif des 20% de l’enveloppe orientés vers l’insertion, comme pour le RMI ? « Le réel objectif n’est pas un minimum de dépenses département par département, mais l’accompagnement individualisé », répondait Olivier Dussopt, ministre du Travail, du plein emploi et de l’insertion, lors d’un entretien à « La Gazette » en juillet dernier.
Des indicateurs sur la santé et le social
Grâce à votre abonnement, il est désormais possible de découvrir, comparer, analyser et partager des indicateurs sur les prestations sociales, les personnes âgées, en situation de handicap, le nombre de médecins et les déserts médicaux… à tout échelon de collectivité. Autant de thématiques mises à votre disposition sur l’encart « Indicateurs santé social » sur la droite de la page d’accueil de votre Club santé social, comme l’explique notre tutoriel.
Thèmes abordés
Notes
Note 01 Entre 2020 et 2021, la part d'orientation de ces dix départements n'a pas évolué : Haut-Rhin, Tarn, Ain, Ariège, Isère, Dordogne, Hérault, Ardèche, Meurthe-et-Moselle et Haute-Loire. Retour au texte
Note 02 Morbihan, Savoie, Guadeloupe, Drôme, Loir-et-Cher, Mayenne, Seine-Maritime, Réunion, Landes, Cher, Sarthe, Gironde, Maine-et-Loire, Aisne, Haute-Savoie Retour au texte