Permettre une meilleure insertion, avec pour certains un parcours vers l’emploi. Telle est la mission des départements envers aux allocataires du RSA. Depuis quelques semaines, ce revenu de solidarité active se trouve au coeur de la reforme France Travail. Si le projet de loi « plein emploi » inquiète les associations caritatives, syndicats ou encore certains départements, tous s’accordent à dire qu’il faut un meilleur accompagnement des bénéficiaires. Ainsi, l’insertion sociale devient primordiale.
Le 26 juin dernier, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a mis en ligne les chiffres 2021 des dépenses d’aide sociale départementale. Rapportées au nombre d’allocataires de décembre 2021, d’importantes disparités émergent en fonction des territoires. Qu’en est-il vraiment ?
Ici, nous évoquerons le montant total des dépenses engagées par le département pour l’orientation, l’accompagnement et l’insertion des bénéficiaires du RSA, hors allocations et frais de personnel. Afin de pouvoir comparer les départements entre eux, nous avons rapporté le montant total par le nombre d’allocataires atteint au mois de décembre la même année. De plus, nous avons décidé de ne comptabiliser que 84 départements dans notre analyse, la Drees ne communiquant que des données incomplètes pour les autres territoires(1).
Fortes disparités de dépenses
Pour ces 84 territoires, le montant total des dépenses engagées pour l’insertion s’est élevé à 803 millions d’euros en 2021. Un résultat en hausse comparé à 2020 (783 millions d’euros) et 2019 (767 millions d’euros). Ramenée au nombre d’allocataires par territoire, les dépenses d’insertion sont à géographie variable selon le conseil départemental.
Largement en tête devant les autres territoires, le département de Loire-Atlantique a dépensé, selon les données de la Drees, 7017 euros par allocataire en 2021 (30 600 allocataires en décembre 2021). Dans un communiqué de presse du 26 juin 2023, le département se vente d’ « un accompagnement sur-mesure ». Pour ce faire, il mobilise des actions de médiations avec les entreprises et les associations, de jobs dating et de l’aide à la mobilité pour les personnes en insertion. « Notre objectif est bien que le plus grand nombre de personnes bénéficiant de cet accompagnement puisse demain, par un emploi durable, digne et rémunérateur, sortir définitivement du RSA », précise Michel Ménard, président de Loire-Atlantique dans le communiqué.
Le deuxième département allouant le plus de dépenses engagées pour l’orientation, l’accompagnement et l’insertion des bénéficiaires du RSA est la Mayenne avec 1070 par allocataire en 2021. Il est suivi de la Meuse (950 euros par allocataire) et l‘Ille-et-Vilaine (872 euros par allocataire).
D’après les résultats de la Drees, trois départements n’ont pas dépensé plus de 100 euros par allocataire en 2021. Il s’agit de la Guyane (38 euros par allocataire), la Vienne (51 euros par allocataire) et les Pyrénées-Orientales (98 euros par allocataire).
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