Le classement en espaces boisés ou en paysage à protéger dans le cadre du PLU ou de la carte communale permet de protéger les haies bocagères.
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Pour les communes couvertes par un plan local d’urbanisme (PLU), le classement en espaces boisés classés (L.130-1 du Code de l’urbanisme) ou l’identification des éléments de paysage à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier (L.123-1-7° du CU) constituent des outils à la disposition des collectivités pour la préservation des haies.
Pour les communes non couvertes par un PLU, les dispositions du i de l’article R.421-23 du Code de l’urbanisme, analogues à celles du L.123-1-7 pour les PLU, permettent d’identifier, par une délibération du conseil municipal prise après enquête publique, les éléments présentant un intérêt patrimonial ou paysager.
Cet outil peut aussi être utilisé en complément de la carte communale.
Ces trois dispositifs, qui obligent à faire précéder d’une déclaration préalable les coupes ou abattages d’arbre, ou les travaux ayant pour effet de modifier ou de supprimer les éléments protégés, permettent donc de répondre aux objectifs de protection des haies bocagères sur l’ensemble du territoire national.
Par ailleurs, en raison de leur intérêt particulier et du contexte local, des maillages bocagers peuvent aussi faire l’objet de protection au titre des sites et monuments naturels présentant un intérêt général du point de vue scientifique, pittoresque, artistique, historique ou légendaire.
Cela implique l’obligation de ne procéder à aucune suppression sans information préalable de l’administration en cas de site inscrit, et même d’autorisation ministérielle en cas de site classé.
Les structures bocagères peuvent aussi, entre autres objectifs, motiver l’établissement d’une directive paysagère.
Enfin, la préservation de la biodiversité et des continuités écologiques pourront être à l’origine de la protection des talus et des haies dans le cadre de la mise en oeuvre de la trame verte et bleue.
Un lotissement a été créé le long du petit chemin de Coadig an Drez à Saint Pol de Léon ( Finistère) en 2020 . Un collectif de riverains a alors contacté la mairie et la communauté de communes du Haut Léon pour alerter sur le risque de dénaturation du chemin creux , inscrit au PLU ( plan local de l’urbanisme) .
Le lotisseur a fait abattre tous les arbres de son côté et a demandé au propriétaire du petit bois situé de l’autre côté du talus d’élaguer les arbres le long du chemin .
La mairie a elle aussi demandé au propriétaire d’élaguer les arbres bordant le chemin malgré plusieurs rencontres et courriers des riverains soucieux de l’environnement .
Le résultat début janvier 2023 : massacre à la tronçonneuse et au tracto-pelle !
Nous demandons donc à la mairie de Saint Pol de Léon et à la communauté de communes de réhabiliter le site et le chemin de Coadig an Drez , de préserver les arbres qui subsistent et de classer le chemin et le bois attenant en zone protégée .