L’étude « Evaluation externe des établissements et services sociaux et médico-sociaux » a été conduite via un questionnaire administré en ligne 440 directeurs généraux ou directeurs généraux adjoints entre mi-mai et mi-juin 2015. Elle a été complétée par des entretiens menés par des professionnels KPMG auprès d’évaluateurs externes et de structures ayant été évaluées.
Selon l’enquête, fin décembre 2014, 83 % des établissements et services avaient déjà réalisé tout ou partie de l’évaluation externe pour leur(s) établissement(s). Pour plus de 70 % des directeurs d’Ehpad et/ou d’établissements et services sociaux et médico-sociaux interrogés l’évaluation externe était une opportunité avant la réalisation de l’évaluation interne. Plus révélateur encore, pour plus de 85 % des directeurs d’Ehpad et/ou d’établissements et services sociaux et médico-sociaux l’évaluation externe est une opportunité à présent.
Au-delà de l’enjeu réglementaire, les résultats de l’évaluation interne puis de l’évaluation externe constituent un réel outil d’aide à la décision tant pour l’établissement que pour ses parties prenantes. Plus de 9 directeurs sur 10 trouvent que les préconisations des évaluateurs étaient pertinentes et réalistes. Plus de 80 % d’entre eux ont mis en place une partie de ces préconisations rapidement après la réalisation de l’évaluation. Les directeurs sont globalement en accord avec le fond de l’évaluation. Près d’un directeur sur 5 estime suffisants les chapitres existants. Certains demandent néanmoins des aménagements du dispositif sur la forme des rapports ou encore un renforcement des conditions d’habilitation des évaluateurs.
Dans la seconde enquête, « Les Ehpad – vers de nouveaux modèles ? » basée elle aussi sur 306 entretiens les directeurs d’Ehpad identifient trois évolutions majeures :
- Les personnes âgées intègrent les Ehpad à un âge plus élevé et à un stade de dépendance plus avancé.
- Le maintien à domicile se développe avec l’appui des pouvoirs publics pour répondre aux souhaits des personnes âgées elles-mêmes et de leurs familles.
- Le contexte de contraintes économiques et financières est moins favorable au développement des Ehpad.
Un nouvel environnement se dessine donc. 75% des directeurs pensent que le gestionnaire d’un Ehpad unique aura une moindre place dans 10 ans dans le paysage français. Ce qui entraine de nouvelles stratégies de coopération : 95% des directeurs affirment coopérer avec d’autres établissements et services, voire partenaires qu’ils soient gérés par le même gestionnaire ou externes à leur organisation. Cependant ces coopérations restent largement centrées autour d’acteurs présents dans le secteur des personnes âgées, et, de manière plus limitée, avec les acteurs de l’accompagnement des personnes en situation de handicap. Des stratégies de filière diverses sont aussi développées par les dirigeants : filière sanitaire (Ehpad – établissements et services de santé), filière gérontologique (Ehpad- services à domicile), filière résidentielle (Résidence service, résidence autonomie, Ehpad)
La gestion de l’immobilier se trouve ainsi au cœur des évolutions et des stratégies. Les directeurs d’Ehpad affichent des avis partagés et des incertitudes quant au mode de détention le plus opportun des murs de leur établissement. Si 48 % des directeurs considèrent que la propriété des murs est plus favorable à la performance économique que l’externalisation (12 %), ils sont 40 % à estimer que la performance économique n’est pas liée à la détention ou non de l’immobilier.
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