Une place en maison de retraite publique ou associative coûte en moyenne 1 857 euros par mois au résident, et 2 242 euros en Ile-de-France, selon les résultats de l’Observatoire des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), présenté le 7 février par le cabinet d’audit et d’expertise comptable KPMG.
Les données portant sur l’exercice 2011 ont été recueillies auprès de 322 établissements publics et privés non lucratifs (associations, mutuelles, etc.).
Le débat relancé
Rapprochés notamment du montant moyen de la retraite des femmes en France, 900 euros, ces résultats ne manqueront pas de relancer le débat ouvert le 25 janvier, par François Hollande sur le coût des maisons de retraite, lors du congrès de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss).
Le privé, 20 % du secteur, est encore plus cher : 2 000 euros en moyenne, mais c’est aussi lui qui a créé la très grande majorité des nouvelles places ces dernières années.
A destination des gestionnaires et autorités de tarification
Mais l’observatoire s’adresse surtout aux gestionnaires d’établissements et aux autorités de tarification, conseils généraux en tête.
Les données actualisées qu’il publie :
- sont ventilées selon la situation géographique, le statut juridique des Ehpad, la date de construction ou de rénovation, la capacité autorisée ou le niveau de dépendance des résidents ;
- restituent et analysent les principaux ratios économiques et financiers caractéristiques de la gestion de ces établissements : niveau de dépendance, âge moyen des résidents, taux d’occupation, coût des locaux, coût de la restauration…
70 % des Ehpad soumis aux aléas de trésorerie
L’observatoire récapitule en fin d’enquête la situation financière des Ehpad interrogés en 2011. Il ressort que :
- 25 % disent présenter « une situation financière saine » ;
- seuls 5 % sont « en zone de risque » ;
- mais les 70 % restant peuvent rencontrer des tensions de trésorerie plus ou moins fortes.
« Les équilibres financiers sont globalement respectés mais fera-t-on durablement ce constat ? » commente l’experte-comptable interrogée, en notant, par exemple que le taux d’autofinancement des investissements est faible et que les structures sont très endettées.