Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement
Club Santé Social

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement

icon Club Santé Social

10 questions sur les vaccinations obligatoires

Publié le 01/09/2006 • Par GazetteSanteSocial • dans : Réponse ministerielles santé social

La vaccination, clé de voûte de la politique de santé publique en France, représente le moyen de prévenir les maladies infectieuses et virales.

Ma Gazette

Sélectionnez ce thème et créez votre newsletter personnalisée

Comment est dĂ©terminĂ©e la politique vaccinale ?

La politique en matière de vaccinations est dĂ©finie par le ministre chargĂ© de la santĂ©, après avis du Haut Conseil de la santĂ© publique (art. L.3111-1 du Code de la santĂ© publique – CSP). Un dĂ©cret peut, compte tenu de l’Ă©volution de la situation Ă©pidĂ©miologique et des connaissances mĂ©dicales et scientifiques, suspendre, pour tout ou partie de la population, les obligations vaccinales contre la diphtĂ©rie, le tĂ©tanos, la poliomyĂ©lite, la tuberculose, l’hĂ©patite B, la grippe et la fièvre typhoĂŻde, prĂ©vues aux articles L. 3111-2 Ă  L. 3111-4 et L. 3112-1 du CSP.

Quelles sont les vaccinations obligatoires ?

Quatre vaccins sont obligatoires en France. Le BCG (tuberculose ) l’est pour les enfants entrant en crèche, Ă  l’Ă©cole maternelle et Ă  l’Ă©cole primaire, ainsi que pour le personnel des crèches et des Ă©coles maternelles. Les vaccins contre la diphtĂ©rie, le tĂ©tanos et la poliomyĂ©lite sont, eux, imposĂ©s Ă  18 mois. Toutefois, concernant la poliomyĂ©lite et la tuberculose, la vaccination n’est pas obligatoire en cas de contre-indication mĂ©dicale reconnue (art. L.3111-3 et L.3112-1 du CSP).

D’autres vaccins sont, par ailleurs, obligatoires pour certaines professions (lire la question  n Â°  4).

REMARQUE
Le ComitĂ© consultatif national d’Ă©thique pour les sciences de la vie et de la santĂ© a rendu un avis sur le dĂ©pistage de la tuberculose et la vaccination par le BCG le 22 juin. Il recommande « la plus grande prudence Â» en cas de suppression de la vaccination gĂ©nĂ©ralisĂ©e et de faire « prĂ©cĂ©der tout changement de [cette] politique [.] par un renforcement des pratiques de dĂ©pistage gĂ©nĂ©ralisĂ© Â».

Quelles sont les consĂ©quences, pour les enfants, du non-respect des obligations ?

La justification de la vaccination d’un enfant contre la diphtĂ©rie et le tĂ©tanos doit « ĂŞtre fournie lors de l’admission dans toute Ă©cole, garderie, colonie de vacances ou autre collectivitĂ© d’enfants Â» (art. L.3111-2 du CSP). Selon la loi  n Â° 2004-806 du 9 aoĂ»t 2004, les personnes titulaires de l’autoritĂ© parentale ou qui ont la charge de la tutelle des mineurs sont tenues « personnellement responsables Â» de l’exĂ©cution de ces obligations vaccinales.

L’admission en crèche ou Ă  l’Ă©cole maternelle ou primaire est Ă©galement refusĂ©e Ă  un enfant non vaccinĂ© contre la poliomyĂ©lite et la tuberculose, sauf si celui-ci est l’objet d’une contre-indication mĂ©dicale reconnue (art. L.3111-3 et L.3112-1 du CSP).

Quels sont les professionnels concernĂ©s par les vaccinations obligatoires ?

La liste des professionnels concernĂ©s par les vaccinations obligatoires est prĂ©cisĂ©e Ă  l’article L.3111-4 du Code de la santĂ© publique.

Une personne qui, dans un Ă©tablissement ou un organisme public ou privĂ© de prĂ©vention de soins ou hĂ©bergeant des personnes âgĂ©es, exerce une activitĂ© professionnelle l’exposant Ă  des risques de contamination doit ĂŞtre immunisĂ©e contre l’hĂ©patite B, la diphtĂ©rie, le tĂ©tanos et la poliomyĂ©lite. Concernant la grippe, cet impĂ©ratif ne sera effectif qu’Ă  la fin 2007. Les Ă©lèves et les Ă©tudiants qui doivent effectuer une partie de leurs Ă©tudes dans l’un de ces Ă©tablissements sont Ă©galement soumis Ă  ces obligations.

Les personnes qui exercent une activitĂ© professionnelle dans un laboratoire d’analyses de biologie mĂ©dicale doivent ĂŞtre immunisĂ©es contre la fièvre typhoĂŻde.

Des arrĂŞtĂ©s ministĂ©riels peuvent prĂ©ciser ces dispositions. L’arrĂŞtĂ© du 29 mars 2005 a Ă©galement complĂ©tĂ© l’arrĂŞtĂ© 15 mars 1991 fixant la liste des Ă©tablissements et des organismes publics ou privĂ©s de prĂ©vention ou de soins dans lesquels le personnel exposĂ© doit ĂŞtre vaccinĂ©, en instituant l’obligation de vaccination pour les personnels des services d’incendie et de secours (lire, sur ce point, la rĂ©ponse ministĂ©rielle Ă  une question de Jean-Louis Christ, JOAN du 20 dĂ©cembre 2005, p. 11844,  n Â°  74158).

Enfin, dans le cas spĂ©cifique de l’enseignement professionnel, les Ă©lèves exposĂ©s Ă  des risques de contamination par le virus de l’hĂ©patite B dans le cadre de leurs stages ou de leurs Ă©tudes doivent ĂŞtre immunisĂ©s.

Les employeurs ou, pour les élèves et les étudiants, les établissements ayant reçu leur inscription, prennent à leur charge les dépenses entraînées par ces vaccinations.

La vaccination peut-elle ĂŞtre obligatoire en cas de risque d’Ă©pidĂ©mie ?

En cas de risque d’Ă©pidĂ©mie, le ministre chargĂ© de la santĂ© peut, après avis du Conseil supĂ©rieur d’hygiène publique de France (art. 3114-4 du CSP), prendre un dĂ©cret afin de rendre obligatoire la vaccination antityphoparathyphoĂŻdique (contre les fièvres typhoĂŻde et paratyphoĂŻde) pour toutes les personnes âgĂ©es de 10 Ă  30 ans (art. L.3111-6 du CSP).

Par ailleurs, le ministre chargĂ© de la santĂ© peut instituer, par arrĂŞtĂ©, l’obligation de la vaccination contre le typhus exanthĂ©matique pour tous les sujets âgĂ©s de 10 Ă  50 ans et pour toutes les catĂ©gories de personnes rĂ©sidant dans une rĂ©gion contaminĂ©e ou qui, du fait de leur profession, se trouvent particulièrement menacĂ©es (art. L.3111-7 du CSP).

En cas de guerre, de calamitĂ© publique, d’Ă©pidĂ©mie ou de menace d’Ă©pidĂ©mie, la vaccination ou la revaccination antivariolique peut ĂŞtre rendue obligatoire par dĂ©cret ou par arrĂŞtĂ© prĂ©fectoral pour toute personne, quel que soit son âge (art. L.3111-8 du CSP).

Pour les dĂ©placements Ă  l’Ă©tranger, un règlement sanitaire international transposĂ© en France par un dĂ©cret du 15 juin 1971 prĂ©voit l’obligation Ă©ventuelle de la vaccination antivariolique et antiamarile (contre la fièvre jaune).

Quel organisme est compĂ©tent en matière d’indemnisation des prĂ©judices ?

L’Office national d’indemnisation des accidents mĂ©dicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales (Oniam) est compĂ©tent en matière de rĂ©paration des prĂ©judices imputables Ă  une vaccination obligatoire (dĂ©cret  n Â°  2005-1768 du 30 dĂ©cembre 2005). Il diligente une expertise et procède Ă  toute investigation sans que puisse lui ĂŞtre opposĂ© le secret professionnel.

L’offre d’indemnisation est adressĂ©e Ă  la victime ou, en cas de dĂ©cès, Ă  ses ayants droit par le directeur de l’Oniam, après avis conforme d’une commission d’indemnisation. Un arrĂŞtĂ© en date du 29 mai 2006 a nommĂ© les membres de cette commission. L’acceptation de l’offre par la victime vaut transaction, au sens de l’article 2044 du Code civil (art. L.3111- 9 du CSP).

La responsabilitĂ© de l’Etat peut-elle ĂŞtre engagĂ©e en cas de prĂ©judice ?

Dans son rapport public 2005 ResponsabilitĂ© et socialisation du risque, le Conseil d’Etat relevait : « Il convient [.] de distinguer les choix individuels qui ne font courir des risques qu’Ă  leurs auteurs (pratique d’un sport extrĂŞme) et le risque individuellement encouru pour Ă©viter un risque collectif (vaccination). [.] Dans le second cas, il est normal que la solidaritĂ© nationale prenne en charge les prĂ©judices encourus par une personne Ă  qui une prise de risque aura Ă©tĂ© imposĂ©e dans l’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral. Â»

Le 7 mars 2006, l’Etat a Ă©tĂ© condamnĂ© par le tribunal administratif de Rennes Ă  verser 524 000 euros Ă  un mĂ©decin qui, après avoir satisfait Ă  l’obligation de vaccination contre l’hĂ©patite B, avait dĂ©veloppĂ© une polyradiculonĂ©vrite qui l’avait contraint Ă  cesser son activitĂ© professionnelle. Le ministère de la SantĂ© avait rejetĂ©, en juillet 2002, sa demande d’indemnisation. Après la promulgation du dĂ©cret du 30 dĂ©cembre 2005 reconnaissant la compĂ©tence de l’Oniam en matière de rĂ©paration des prĂ©judices imputables Ă  une vaccination obligatoire, il ressort de la rĂ©daction de l’article L.3111-9 du CSP qu’un recours devant les tribunaux peut ĂŞtre menĂ© parallèlement ou postĂ©rieurement Ă  une demande d’indemnisation auprès de l’Oniam.

Les consĂ©quences d’une vaccination constituent-elles un accident du travail ?

La Cour de cassation a assimilĂ© Ă  des accidents du travail les accidents de santĂ© consĂ©cutifs Ă  une vaccination obligatoire liĂ©e Ă  l’activitĂ© professionnelle, y compris lorsque le statut de l’intĂ©ressĂ© est celui d’Ă©tudiant. Dans l’affaire jugĂ©e, M. X, Ă©tudiant en chirurgie dentaire et soumis Ă  ce titre Ă  une obligation de vaccination contre l’hĂ©patite B, avait reçu, en 1992 et en 1993, trois injections vaccinales, Ă  la suite desquelles il avait dĂ©veloppĂ© une maladie auto-immune. La Cour de cassation, confirmant l’arrĂŞt d’appel, a estimĂ© que « M. X avait dĂ» subir cette vaccination Ă  l’occasion des stages hospitaliers qu’il Ă©tait tenu d’effectuer en sa qualitĂ© d’Ă©tudiant en chirurgie dentaire et que, dès lors, il rapportait la preuve, qui lui incombait, de ce qu’il avait Ă©tĂ© victime d’un accident du travail Â» (22 mars 2005,  n Â°  03-30551).

La vaccination obligatoire donne-t-elle lieu Ă  une dĂ©claration centralisĂ©e ?

Toute vaccination obligatoire doit faire l’objet, de la part du mĂ©decin ou de la sage-femme qui l’a effectuĂ©e, d’une dĂ©claration.

Un dĂ©cret, qui n’est pas encore rĂ©digĂ©, doit fixer les modalitĂ©s de transmission, Ă  l’Institut de veille sanitaire, des informations nĂ©cessaires Ă  l’Ă©valuation de la politique vaccinale (ce principe a Ă©tĂ© actĂ© Ă  l’article 11 de la loi  n Â°  2004-806 du 9 aoĂ»t 2004 relative Ă  la politique de santĂ© publique).

Si la personne vaccinĂ©e dispose d’un carnet de santĂ©, la mention de la vaccination doit y ĂŞtre portĂ©e (art. L.3111-5 du Code de la santĂ© publique).

Peut-on faire valoir une clause de conscience pour refuser une vaccination ?

Une proposition de loi, prĂ©sentĂ©e par Christine Boutin et enregistrĂ©e Ă  la prĂ©sidence de l’AssemblĂ©e nationale le 30 janvier 2003, prĂ©voyait, pour les personnes refusant la vaccination obligatoire, la possibilitĂ© de faire valoir une clause de conscience.

L’exposĂ© des motifs prĂ©cisait : « On peut considĂ©rer que la contrainte vaccinale est contraire aux articles 2 et 36 du dĂ©cret  n Â°  95-1000 du 6 septembre 1995 portant Code de dĂ©ontologie mĂ©dicale (respect de la personne et de sa dignitĂ©, principe du consentement), aux articles 16, 16-1 et 16-3 du Code civil (dignitĂ© de la personne, inviolabilitĂ© du corps humain, consentement). De plus, la scolarisation sous rĂ©serve de vaccination est contraire Ă  l’article 2 du protocole additionnel de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertĂ©s fondamentales signĂ© le 13 dĂ©cembre 1957 et publiĂ© au Journal officiel le 4 mai 1974, qui dispose que nul ne peut se voir refuser le droit Ă  l’instruction. Â» Cette proposition de loi ayant Ă©tĂ© rejetĂ©e, nul ne peut se soustraire aux vaccinations obligatoires. 

Thèmes abordés

shadow
Réagir à cet article

Nos offres d'emploi

Plus de 1000 offres d'emploi !

TOUTES LES OFFRES D'EMPLOI
marche online

Aujourd'hui sur le Club Santé Social

Nos services

Prépa concours

CAP

Évènements

Gazette

Formations

Gazette

Commentaires

10 questions sur les vaccinations obligatoires

Votre e-mail ne sera pas publié

Les informations à caractère personnel recueillies font l’objet d’un traitement par La Gazette des Communes du Groupe Moniteur S.A.S, RCS Créteil 403 080 823. Elles sont uniquement nécessaires à la gestion de votre commentaire à cet article et sont enregistrées dans nos fichiers. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

Club Santé Social

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement