Quand je regarde les chiffres de l’Insee qui annonce entre 1 et 2 millions de pauvres supplémentaires, je suis particulièrement inquiet pour l’avenir de milliers d’habitantes et d’habitants. À plusieurs reprises notre organisation a interpellé les ministres successifs du Logement sur la nécessité de mettre en place des mesures structurelles pour assurer un filet de sécurité afin d’éviter que de nombreux ménages ne basculent dans des situations de précarité irréversibles. J’ai encore en mémoire les images du premier confinement, à savoir des personnes faisant la queue pour simplement pouvoir se nourrir. Va-t-on encore accepter que des gens doivent choisir entre se nourrir ou payer leur loyer voire acheter des masques ? Je ne peux m’y résoudre.
Alors qu’un nouveau confinement vient d’être mis en place, les annonces du plan Pauvreté faites par Jean Castex ne sont pas de nature à répondre aux problématiques que des milliers de ménages vont devoir affronter. Pour la Confédération nationale du logement (CNL), c’est notre modèle social et économique qu’il faut revoir pour mettre au cœur des politiques publiques l’intérêt général. Comment accepter que des milliards d’euros soient déversés aux grandes entreprises, sans contreparties, et qu’aucune revalorisation du RSA, des APL ou des allocations familiales ne soit envisagée ? Nous avons besoin de décisions de rupture.
Pour nous, l’urgence n’est pas aux déclarations de bonnes intentions mais à l’éradication totale de la pauvreté par des mesures concrètes.
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