«Depuis l’adoption de la loi SRU, les communes franciliennes les plus riches sont encore plus riches, et les plus pauvres concentrent encore davantage de pauvreté. » Le constat formulé par Jérôme Porier, chef de projet de l’Observatoire de la mixité sociale (Omis) porté par Habitat et humanisme, décevrait s’il n’ajoutait pas immédiatement après : « l’échec est relatif ». En effet, les chercheurs regroupés au sein du comité scientifique de l’Omis et rédacteurs du premier rapport sur la mixité sociale (2018) affirment que sans cette loi, la situation aurait été pire : des ghettos de riches à côté des ghettos de pauvres. Ils notent, de plus, que la loi a eu l’effet positif de déplacer la question de la pauvreté des communes les plus impécunieuses vers les plus nanties.
Dans les zones où ...
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- « Regards sur la mixité sociale. Comment les villes construisent le vivre ensemble », Observatoire de la mixité sociale (Omis), Habitat & Humanisme, 2018.
- « Construction : les quotas de logements sociaux sont-ils justifiés ? », Bernard Coloos, Politique du logement, 2018.
- « Mixité sociale, et après ? », Éric Charmes, Marie-Hélène Bacqué, PUF, 2016.
- « La mixité sociale : une chimère ? Son impact dans les politiques urbaines », Marie-Christine Jaillet-Roman, Caisse nationale d’allocations familiales, « Informations sociales », 2005.
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