L.Frangella/Grenoble-Alpes métropole
Entouré de montagnes, le territoire grenoblois est très affecté par la pollution de l’air. Bruxelles menace la France de lourdes sanctions. Professionnels et collectivités devront remiser leurs véhicules diesels et convertir leur flotte d’ici à 2025. Les particuliers auront jusqu’à 2030. Il s’agit de chasser les véhicules polluants et d’étendre la zone de circulation restreinte.
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Grenoble-Alpes métropole (Isère) 49 communes • 445 500 hab.
Grenoble, confrontée à une pollution de l’air importante, s’est mobilisée dès 2005 en lançant son plan climat. « On a toujours agi dans toutes les directions, explique le président de la métropole, Christophe Ferrari : vers les particuliers pour qu’ils renouvellent leur chauffage au bois non performant grâce à une prime air bois, sur notre politique énergétique et sur les mobilités. » Ces efforts ont produit des résultats : de 2005 à 2014, les émissions d’oxyde d’azote ont baissé de moitié et les particules fines de 22 %. Mais les Grenoblois sont encore loin de respirer un air pur. Et la menace de Bruxelles d’infliger à la France une amende très salée si les courbes de pollution de certains territoires ne sont pas améliorées continue de planer…
D’où l’action très volontaire lancée par les élus et ciblant l’un des principaux facteurs de pollution : le trafic automobile. En 2014, les nouveaux élus métropolitains et le maire écologiste de la ville-centre, avec la préfecture et en concertation avec les acteurs économiques, se sont ainsi attelés à restreindre la circulation des véhicules les plus nocifs lors des pics de pollution. En 2016, ce territoire a testé en avant-première la circulation différenciée, sur la base des nouvelles vignettes Crit’air. Un essai qui a donné lieu à sa généralisation en France. Pour lutter contre la pollution de fond, l’opération « cœurs de villes, cœur de métropole » a été lancée en 2015. L’axe Lyautey-Agutte – Sembat-Rey (15 000 véhicules par jour) a été fermé et une zone de restriction de la circulation marchandises a été testée dans le centre de Grenoble.
Mesures d’accompagnement
Forte de cette expérience, la métropole, lauréate de l’appel à projets « villes respirables en cinq ans », prévoit d’étendre la zone à circulation restreinte (ZCR) à toute la ville-centre et à huit communes périphériques au printemps 2019. Dans cette zone, la circulation des véhicules est interdite par palier, en fonction des vignettes Crit’air. « A l’horizon 2025, seuls les véhicules de transport basses émissions seront autorisés à circuler, commente Christophe Ferrari, et d’ici à 2030, ceux des particuliers entreront dans la même dynamique. »
La pollution de l’air doit sans doute quelque chose aux navires, avions et pneus brûlés par les manifestants. Lorsque j’ai travaillais à la Shell, la nuit était propice au dégazage de l’hydrogène sulfuré. Pourquoi ne voir que la partie taxable de l’automobile. Un moteur à combustion fonctionne idéalement au stoechiométrique, c’est à dire , 2 000 tours/mn pour un Diesel, 3 000 pour l’essence. Au dessus et au dessous il pollue. Plus la circulation est lente, plus le temps de fonctionnement est long, plus la pollution est grande.
CGFD