Alors que l’appel d’offre gouvernemental sur les zones d’installation de parcs éolien offshore ne cesse d’être reporté, les élus du littoral, souvent confrontés à la difficile reconversion économique de leurs sites portuaires et de leur industrie navale, font savoir leur soutien à la filière éolienne offshore.
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Le 10 décembre, 32 élus, pêcheurs et industriels, associations environnementales et acteurs du tourisme de Vendée et de Loire-Atlantique ont co-signé une lettre commune au Premier Ministre, en soutien au projet de parc éolien offshore des deux îles (Yeu et Noirmoutier), récemment écarté par François Fillon. Ils estiment ses retombées à deux milliards d’euros d’investissement, 140 millions d’euro de taxe locale sur 20 ans et près de 1 500 emplois directs et indirects.
Fait unique en France, ce projet vient de recevoir le soutien écrit du Président du Comité national des Pêches en plus des comités régionaux et locaux rassemblant plus de 450 bateaux et 1 600 marins-pêcheurs.
Parmi les élus signataires figurent Jean-Marc Ayrault, président de Nantes-Métropole, Jacques Auxiette, président du conseil régional des Pays de la Loire ou Patrick Maréchal, président du conseil général de Loire-Atlantique.
D’autre part, lundi 13 décembre, les communautés d’agglomérations du Havre et de Saint-Nazaire ont signé un accord-cadre en vue de faire émerger une filière industrielle dédiée à l’éolien offshore et d’unir leurs forces pour peser sur les choix gouvernementaux.
Le même jour, PricewaterhouseCoopers a publié une étude soulignant les atouts de la France pour devenir un acteur important de l’énergie éolienne en mer. PwC souligne que « hormis la fabrication de turbines, de nombreuses opportunités de développement industriel au niveau local existent à court et moyen termes (d’ici 2015).
La filière française est déjà en structuration avec une dizaine de clusters et de pôles de compétences éoliens dont quatre (1) en liens directs avec l’offshore ».
Enfin, Nicolas Wolff, président de France Énergie Éolienne, la branche éolien du SER déclare dans une interview à actu-environnement.com qu’une « des craintes du gouvernement est que les appels d’offre se concrétisent par des importations et bénéficient aux opérateurs étrangers. C’est une erreur car nombres d’éléments ne pouvant être transportés seront construits en France. Le gouvernement n’arrive pas à se lancer et nous risquons de perdre une nouvelle opportunité ».