Alors que le froid fait battre des records de consommation électrique en France, le pacte électrique breton, qui vise à réduire la dépendance énergétique régionale, a été signé officiellement le 14 décembre à Rennes.
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Les principaux acteurs ont participé à cette signature : le préfet de région,j Michel Cadot, le président du conseil régional de Bretagne Jean-Yves Le Drian, le président de RTE, le président de l’Ademe et la directrice générale de l’Anah. Objectif de ce plan stratégique : éviter le black-out d’une région fragilisée par sa forte dépendance énergétique.
Fruit d’une longue concertation menée au cours des derniers mois avec tous les acteurs de la filière, ce pacte repose sur trois piliers :
la maîtrise de la consommation d’énergie, avec l’objectif de diviser par deux (horizon 2015), puis par trois (horizon 2020), la croissance de la consommation bretonne d’électricité, soit une réduction de 950 GWh, puis de 1200 GWh.
Le déploiement des énergies renouvelables, avec un objectif de puissance installée de 3600 MW en 2020. L’accent sera notamment porté sur les énergies marines renouvelables, pour lesquelles la région se positionne à travers plusieurs projets, dont un champ d’éoliennes offshore en baie de Saint-Brieuc.
La sécurisation de l’approvisionnement électrique pour éviter le black-out, avec la création, d’ici à fin 2018, d’une ligne enterrée entre Lorient et Saint-Brieuc de 225 kV, et la création d’une centrale thermique près de Brest de 450 MW à l’horizon 2016.
Ce plan fera l’objet d’une session extraordinaire du conseil régional de Bretagne le 6 janvier 2011. « C’est la première fois qu’il existe un document partenarial, stratégique et global sur la question électrique bretonne », se félicite Jean-Yves Le Drian, en indiquant que la région va consacrer 24 millions d’euros à la question de la maîtrise de la demande d’ici à 2015. L’Etat apporte quant à lui une enveloppe d’un montant de 50 millions.