Insee
L’Insee a publié le 6 janvier une étude sur l’accès aux services sur l’ensemble du territoire. Les temps d’accès sont les plus longs dans les communes les moins denses, même situées en zone périurbaine. L’Insee relève aussi des disparités importantes entre les régions.
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Quels sont les écarts d’attractivité des territoires en termes d’accès aux services pour les populations ? C’est à cette question que répond une enquête de l’Insee, qui envisage les temps d’accès à des services de la vie courante, constitués d’un panier d’équipements et services (commerces, établissements d’enseignements, services de soins de première nécessité…).
Premier enseignement : en France métropolitaine, la moitié de la population, vivant dans 3 000 communes, accède à chacun des équipements du « panier de la vie courante » en moins de 4 minutes. Les 5 % les plus éloignés, résidant dans 13 000 communes, parcourent un trajet d’au moins 9 minutes.
Mais l’Insee a également examiné ces résultats en classant les communes selon 4 catégories :
- densément peuplées,
- de densité intermédiaire,
- peu denses,
- très peu denses.
Selon ce prisme, les moyennes globales changent sensiblement : « dans les deux premières catégories de communes, un habitant sur deux accède aux principaux services de la vie courante en moins de 3,5 minutes ». En revanche, le temps d’accès médian double dans les territoires peu denses (6 minutes) et fait plus que tripler dans les communes très peu denses (10 minutes) », constatent les auteurs de l’étude. Pour ces territoires, la proximité d’un pôle urbain ne change rien : les temps d’accès y sont systématiquement plus élevés qu’ailleurs.
Alors que, à l’inverse, « dans les pôles urbains, les temps de trajet médians aux services de la vie courante avoisinent en moyenne 4 minutes et ce, quel que soit le degré de densité de la commune », notent les auteurs.
Inégalités entre régions
Ces disparités, à travers la densité de la commune, existent partout, mais d’autres disparités existent, entre régions cette fois.
En Île-de-France, en Provence – Alpes – Côte d’Azur et en Nord-pas-de-Calais-Picardie, la quasi-totalité de la population (+ de 90 %) accède aux principaux services de la vie courante en moins de 7 minutes. C’est seulement la moitié de la population pour la Corse, les auteurs de l’étude analysant que le « relief et la répartition du peuplement expliquent cette desserte plus difficile ».
Mais les nouvelles régions ont pour effet de lisser les résultats, car, si l’on examine les résultats selon les frontières des anciennes régions, alors des inégalités importantes émergent, entre anciennes régions, lorsque certaines sont plus urbanisées que d’autres. « Ainsi, le Nord – Pas-de-Calais (97 %) se distingue nettement de la Picardie (78 %) ; l’Alsace (95 %) de la Lorraine (82 %) et de Champagne-Ardenne (73 %) ; Rhône-Alpes (89 %) de l’Auvergne (75 %) », recense l’étude.
Une prochaine étape serait de faire la même étude mais en s’appuyer sur un déplacement qui ne repose pas sur la voiture