Marc-Chatelain-pour-Chambéry-métropole
Les parc relais (P+R) constituent un outil de report modal qui ont leurs défenseurs et leurs détracteurs. Entretien croisé avec Patricia Varnaison-Revolle, chef du département Déplacements durables du Cerema, et Sébastien Munafo, doctorant au laboratoire de sociologie urbaine de l’école polytechnique de Lausanne.
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Patricia Varnaison-Revolle, chef du département Déplacements durables, Cerema
2 500 voitures garées en périphérie dans un parc relais, ce sont autant d’espaces en moins occupés dans le centre de l’agglomération.
» En analysant les travaux réalisés sur les parcs relais urbains (P+R)(1), nous nous sommes aperçus que ces parcs suscitaient des interrogations quant à leur intérêt, mais que nous manquions de recul et en particulier d’évaluations de projets pour pouvoir dresser un bilan plus complet. Les parcs relais ont tout d’abord été envisagés comme un moyen d’augmenter et optimiser la clientèle d’un axe lourd de transports collectifs.
Mais les parcs relais peuvent coûter cher à la construction et à l’exploitation lorsqu’ils sont en ouvrage. On peut alors effectivement se demander quel est leur réel intérêt et à qui ils profitent. Si on se place du point de vue de la clientèle des transports collectifs, la part de la clientèle qui s’est garée sur un parc relais restera faible, même avec beaucoup de places de stationnement. Par exemple à Lyon, il y a environ 2 500 places sur cinq parcs relais autour de la ligne D du métro, ce qui est faible par rapport aux plus de 250 000 voyages par jour ...