Eiffage
A compter du 21 janvier 2015, l’unité de tri-méthanisation-compostage du Smet 71 traitera les déchets résiduels de 315 000 habitants du nord-est de la Saône-et-Loire. A partir de mai, le biogaz issu de la fermentation des déchets sera injecté sur le réseau de GRTgaz et consommé par une usine voisine. Une première nationale.
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Biogaz : l’injection dans le réseau, une voie d’avenir ?
Les mises en service de nouvelles unités de traitement de déchets sont rares. De surcroît, quand elles n’ont pas été précédées d’un cortège de contentieux. L’inauguration de l’usine de tri-méthanisation–compostage, le 14 janvier 2015 à Chagny (71), faisait clairement la fierté des élus du Syndicat mixte d’études et de traitement des déchets ménagers du nord-est de la Saône-et-Loire (Smet 71, qui réunit 10 intercommunalités en charge de la prévention, du tri et de la collecte).
Un choix technique déterminé par le contexte local
Cette solution a émergé des études menées par le syndicat de 2002 à 2005, supplantant l’incinération d’abord envisagée lors de la préparation du plan départemental d’élimination des déchets. « Les dysfonctionnements de l’usine de Cluny, fermée en 2002, ont rendu l’incinération durablement impopulaire, observe Vincent Tramoy, directeur général des services du Smet. En outre, l’incinération est intéressante si l’on peut valoriser la chaleur, ce qui est inenvisageable sur notre site isolé en pleine campagne. Faire de l’incinération au milieu de nulle part serait insensé ! A contrario, le territoire héberge un fabricant de tuiles, énorme consommateur de gaz, et de nombreuses exploitations agricoles. La méthanisation et le compostage apparaissaient donc mieux adaptés à notre contexte. »
En 2006, les élus du Smet adoptent à l’unanimité cette orientation, entérinée par le plan départemental adopté dans la foulée. A l’issue d’un dialogue compétitif, le marché de conception-construction-exploitation est attribué en 2011 à un groupement d’entreprises emmené par Tiru(1). Cette filiale d’EDF assurera jusqu’en 2019 la bonne marche du site, qui emploiera 17 salariés.
Reflux du stockage, qui part de haut
L’usine (12 000 m² de bâtiments), construite en 21 mois, recevra les déchets ménagers résiduels des 315 000 habitants du Smet (incluant les ...