La population active française vieillit et la fonction publique territoriale est particulièrement impactée. Les évolutions successives liées aux difficultés de financement des retraites conduisent, depuis la loi de 2010, au report à 65, voire à 70 ans du départ à taux plein. Cette disposition engendre, à ce jour, une période dite de « fin de carrière » pouvant potentiellement s’étaler sur vingt ans, et devant logiquement conduire au développement de politiques adaptées.
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Les agents de plus de 50 ans, tous statuts confondus, totalisent 32 % des effectifs (20 % dans le secteur privé). Les plus de 55 ans comptent pour 12,4 % en 2010. D’après les projections de l’Insee, ce pourcentage pourrait s’établir à 16,8 % en 2020 pour une moyenne d’âge plus élevée de sept ans par rapport au privé, et une surreprésentation des catégories A. Le précédent contexte, entre 1970 et 2010, offrait la possibilité de départ en préretraite, progressif, avant l’âge de 60 ans. De fait, le temps d’emploi des 55-65 ans en France a été diminué par deux pour s’établir à 38 %, niveau nettement inférieur à la moyenne de l’Union européenne (44,7 %), et n’a pas occasionné de réflexion particulière sur la situation des agents en fin de carrière. Collectivités et manageurs opérationnels sont donc aujourd’hui confrontés à deux enjeux d’importance que sont la performance de l’organisation et la mobilisation des agents en « seconde » partie de carrière.