Réponse de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé
L’enjeu, aujourd’hui, n’est non pas le nombre des médecins, mais la répartition de ces derniers sur le territoire. Davantage de médecins sont formés qu’il y a dix ans. La France compte aujourd’hui un tiers de médecins de plus par tranche de 10 000 habitants qu’elle n’en avait au cours des années 1990. Le problème, c’est qu’ils ont tendance à aller soit dans les grands hôpitaux, pour ce qui est du service hospitalier, soit dans les territoires urbains, pour ce qui est des médecins libéraux.
Des actions ont été engagées dès 2012. Il faut, certes, toujours s’efforcer d’améliorer les dispositifs en place. Mais 1 700 contrats d’engagement de service public étaient attendus pour 2017, et le chiffre atteint aujourd’hui est de 1 750. Il y a d’ores et déjà 570 médecins qui se sont installés dans des territoires comme praticiens territoriaux de médecine générale.
La mise en place des groupements hospitaliers de territoire fonctionne également. Ce système doit avoir comme objectif de préserver dans la durée les hôpitaux locaux de proximité. C’est l’objectif du gouvernement, et les groupements hospitaliers de territoire sont faits pour donner de la force aux petits établissements, afin d’inciter des praticiens des grands établissements à aller dispenser des pratiques avancées dans les petits établissements, permettant ainsi d’assurer la présence médicale partout sur le territoire français.
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