Régine Lange, présidente d’ATMO France.
D.R.
Ma Gazette
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L’année 2013 a été l’année européenne de l’air dans une quasi-indifférence générale, jusqu’à ce qu’une succession d’événements remette la qualité de l’air sur le devant de la scène en décembre dernier.
Alors que la conférence de Strasbourg du 9 décembre clôturait officiellement cette année de l’air, il a fallu attendre les annonces du Comité interministériel de la qualité de l’air (CIQA), la nouvelle stratégie européenne en faveur de l’air, mais surtout des épisodes de pollution aux particules fines et la décision de réduction de la vitesse sur le périphérique parisien, pour amorcer une prise de conscience sur l’urgence d’agir contre la mauvaise qualité de l’air que l’on respire.
Le Centre international de recherche sur le cancer avait pourtant classé la pollution de l’air extérieur dans la catégorie des cancérogènes certains deux mois plus tôt. L’exposition de la population à la pollution de l’air devra désormais être mieux prise en compte. C’est en ce sens que les travaux du réseau des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) s’orientent vers des approches globales et très localisées en lien avec les acteurs de la santé et de l’urbanisme notamment.
Cette démarche transversale est nécessaire pour concilier les enjeux de pollution de l’air et de réchauffement climatique. L’impact sur la santé de la pollution de l’air est une clé d’entrée pertinente tant pour la sensibilisation de la population et des acteurs que pour l’action. Les collectivités territoriales sont identifiées comme acteurs clés des enjeux air/climat/ énergie tant dans la loi de modernisation de l’action publique territoriale que dans les orientations de la future loi sur la transition énergétique.
L’expertise des AASQA, dont la gouvernance associe l’État, les collectivités territoriales, les activités économiques et les représentants associatifs, est déjà sollicitée par les collectivités territoriales dans l’élaboration, la mise en oeuvre et le suivi de leurs documents de planification : PCET, ScoT, PLU, PDU, PLH et bien sûr les PPA.
Par l’engagement de tous, 2014 peut, enfin, être l’année de l’action pour la qualité de l’air.